🍓 La chute du papy cambrioleur et faux cultivateur de fraises japonais

Le besoin d’être vu et admiré peut pousser certains à des extrêmes absurdes et Inagaki voulait une vie de luxe et de reconnaissance.

Papy faux cultivateur de fraises japonais

Voilà une histoire qui semble tout droit sorties d’un film ou d’un roman noir. Découvrez Kazunori Inagaki, 71 ans, qui voulait être admiré, respecté, vu comme un bienfaiteur… mais qui, pour y parvenir, a choisi une voie pour le moins surprenante : voler des personnes âgées pour financer un train de vie fait de luxe et d’apparat.

Bienvenue dans le périple d’un papy cambrioleur en quête de reconnaissance, où la réalité dépasse largement la fiction.

🎭 Le papy au regard d’acier

Kazunori Inagaki semblait être un homme sans histoire. Se présentant comme un cultivateur de fraises, il roulait dans une petite voiture arborant la plaque « 1583 », qui se lit ichigoyasan—signifiant littéralement « vendeur de fraises ».

Mais tout cela n’était qu’une façade. Car en réalité, cet homme n’avait jamais cultivé une seule fraise de sa vie. Son véritable métier ? Cambrioleur.

Son mode opératoire était aussi simple qu’efficace : il ciblait des maisons situées dans des régions rurales de Fukuoka, Oita et Kumamoto, profitant de l’absence des propriétaires partis travailler aux champs. Une porte forcée, quelques minutes à l’intérieur, et le tour était joué. En un an et demi, il avait accumulé environ 9,3 millions de yens (plus de 58 000 €) en argent liquide et bons-cadeaux.

🍣 Robin des Bois… ou roi de la frime ?

Avec cet argent, Inagaki ne cherchait pas à se cacher ou à se fondre dans la masse. Au contraire, il aimait briller.

Son plaisir ? Débarquer dans des bars et restaurants de sushis luxueux et s’écrier :

« C’est ma tournée, ne vous inquiétez pas pour la note ! »

Des soirées entières financées par ses larcins, parfois à hauteur de 300 000 yens (environ 1 900 €) en une seule nuit. Pour les convives, ce mystérieux vieil homme semblait être un bienfaiteur tombé du ciel. Sauf que sa générosité n’avait rien d’honnête : elle reposait sur l’argent volé à des personnes âgées vivant modestement. Un détail qui change tout.

💔 L’envers du rêve : une réalité bien plus amère

Derrière l’image d’un gentleman extravagant se cachait un homme qui dépouillait sans scrupules des personnes âgées, parfois bien plus démunies que lui. Parmi ses victimes :

  • Une femme de 91 ans,
  • Une propriétaire de 76 ans, à qui il avait volé 140 000 yens.

Lors de son arrestation, Inagaki a d’abord tout nié en bloc.

« Je ne me souviens pas de ce genre de choses », disait-il.

Mais les preuves étaient accablantes : il était lié à plus de 60 cambriolages. Face aux faits, il a fini par avouer. Son excuse ? Il prétendait avoir commencé à voler parce que sa pension et ses aides publiques ne suffisaient pas à couvrir ses dépenses quotidiennes (seikatsuhi). Une justification bancale : en réalité, il voulait simplement être admiré et exister aux yeux des autres.

🌟 La quête du style… ou l’illusion d’un héros moderne

Dans une société japonaise où l’ostentation est peu courante, un vieil homme offrant des sushis hors de prix ne pouvait qu’attirer l’attention. Mais cette mise en scène soulève une question plus profonde :

👉 Pourquoi un individu préférerait-il se construire une fausse image de générosité plutôt que d’accepter une vie plus modeste ?

Est-ce la peur de l’anonymat ? La pression sociale qui pousse à toujours paraître plus qu’on ne l’est ? Ou simplement l’envie irrépressible de briller, quitte à tout sacrifier ? Une chose est sûre : Inagaki voulait être une légende. Il est devenu une anecdote criminelle.

🌀 L’ironie du sort : de star des sushis à paria

À Kitakyushu, la rumeur a vite fait le tour :
Le soi-disant cultivateur de fraises n’était qu’un habile voleur.

Autour d’un verre de shōchū, on murmure son nom, on se souvient des soirées grandioses qu’il offrait… Mais désormais, il n’est plus un bienfaiteur. Juste un criminel démasqué.

S’il cherchait la reconnaissance, il l’a obtenue… mais pas sous la forme espérée. Finalement, Inagaki a appris une leçon amère : à trop vouloir briller, on finit par sombrer.

Son histoire est une parfaite illustration du piège de l’illusion sociale : on peut essayer de paraître riche, généreux et élégant… mais si l’on construit cette image sur un mensonge, elle finit toujours par s’effondrer.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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