Le nyotaimori (女体盛り) est une cérémonie d’origine japonaise où un mannequin reste immobile sans parler… son corps servant d’assiette !
Cette cérémonie est considérée comme l’union de la nourriture et de la sensualité voir comme un art (principalement par ses pratiquants) au Japon et ailleurs.
Qu’en est-il concrètement du nyotaimori ou « body sushi’ ?
Des chefs utilisent les parties plates d’un corps humain (pour que les sushis ne tombent pas) afin de servir leur repas : les sushis sont placés sur des feuilles aseptisées pour éviter tout contact direct entre nourriture et peau humaine.
Avant de devenir un « plat » vivant, le modèle doit suivre un entraînement spécifique permettant de rester parfaitement immobile pendant des heures et de résister à une exposition prolongée au froid :
Le corps est épilé (y compris le pubis), et avant le service, la personne devra se baigner et se savonner avec un produit spécial sans parfum puis s’asperger d’eau froide pour abaisser la température de la peau (pour des sushis plus frais).
Attention les invités mangent les sushis à l’aide de leurs baguettes et il est interdit de toucher le corps de l’artiste. En cas de comportement irrespectueux, le client est renvoyé du repas. Il est d’ailleurs fortement déconseillé de parler avec les modèles.
Notez que l’occidentalisation et la forte sexualisation du Nyotaimori n’est pas vraiment à l’image de la sous culture originaire du Japon !
Et bien que le nyotaimori soit de plus en plus populaire en dehors du Japon – notamment lors des enterrements de vie de garçon – elle trouverait son origine dans le Japon médiéval…
D’où vient l’idée de manger des sushis sur le corps d’une femme !?
Cette pratique serait donc originaire de la préfecture d’Ishikawa et aurait gagné en popularité au cours de la période Edo (1603 – 1867). Cette pratique est par exemple mentionné dans le guide nommé おさめかまいじょう.
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Le Japon était alors fragmenté en plusieurs régions où les samouraïs défendaient leurs régions respectives. Il est dit que lorsque les guerriers revenaient du combat, ils célébraient leurs victoires dans certains bordels et maisons de geisha qui organisaient des nyotaimoris… C’était un des exemples de service les plus raffinés qu’il soit.
Ce contact direct entre le corps d’une femme et des sushis permettaient aux aliments de s’imprégner d’une forme particulière d’énergie (notez que cette version des origines du nyotaimori est remise en question au Japon).
Cette version est assez crédible dans le sens ou semblables au Nyotaimori, la période Edo aurait été riches en nouvelles pratiques associant sensualité et alimentation : le « Wakamezake » était par exemple une technique où l’on versait du saké dans un entrejambe fermé…
Ce qui est certain, c’est que plus récemment, pendant la période du miracle économique japonais, le Nyotaimori a de nouveau été popularisé sur l’archipel et dans le monde entier sous le nom de « body sushi ».
Dans un effort pour offrir de nouveaux services excitants, les complexes hôteliers japonais font alors du Nyotaimori une des attractions populaires pour attirer de la clientèle masculine (majoritairement des salaryman).
De nos jours cette pratique est très critiquée principalement en dehors du Japon – même si sa popularité reste entière.
🔎 Source : cyzo.com
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