Kumano Nachi Taisha célèbre le Nachi no Hi Matsuri, un rituel millénaire qui unit montagne, eau et divinités locales.

Chaque 14 juillet, au cœur des forêts profondes du Wakayama, un cortège vêtu de blanc descend lentement les marches de pierre menant à la plus haute cascade du Japon.
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Dans leurs bras, des torches colossales illuminent l’allée sacrée, tandis que les tambours résonnent et que l’air se charge d’embruns et d’étincelles.
🌿 Un rituel de feu et d’endurance
Le Nachi no Hi Matsuri, aussi appelé Nachi no Ogi Matsuri (“festival de l’éventail”), met en scène douze mikoshi, sanctuaires portatifs hauts d’environ six mètres et richement décorés de miroirs et d’éventails.
Ces mikoshi représentent l’esprit de la grande cascade de Nachi et sont purifiés par douze torches de pin d’environ 50 kg chacune. Les porteurs, vêtus de blanc et coiffés à l’ancienne, descendent ensuite vers la base de la chute dans une procession millimétrée.
Ici, la symbolique rencontre la force physique, et l’exploit se mêle au sacré.
📍 Le cadre et la date
Le festival se déroule à Kumano Nachi Taisha, dans la commune de Nachikatsuura, en préfecture de Wakayama. Chaque année, il a lieu le 14 juillet, entre la fin de la matinée et le milieu de l’après-midi.
La procession suit l’allée sacrée qui relie le sanctuaire à Nachi no Taki, une cascade de 133 mètres considérée comme une divinité vivante et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO dans le site “Sites sacrés et chemins de pèlerinage de la chaîne de Kii”.
👀 Sur place : une atmosphère hors du temps
Entre les cèdres centenaires, le blanc éclatant des habits tranche avec les flammes orangées des torches. Le moment fort est la rencontre entre ces flammes et les mikoshi, au milieu de la fumée et des cris rythmés des porteurs. Tout se déroule sur les marches de pierre, avec en toile de fond le grondement ininterrompu de la cascade.
Les visiteurs assistent ainsi à un rite animé d’une énergie brute, qu’il convient d’observer avec respect, sans interrompre la procession ni gêner les participants.
À Nachi, l’eau est sacrée. La cascade est vénérée depuis des siècles au sanctuaire Hiro-jinja, et le festival symbolise le retour de son esprit ainsi que la purification du chemin qui y mène.
Il compte parmi les trois grands festivals du feu du Japon et bénéficie du statut de Bien culturel folklorique immatériel important.
🧭 Conseils pour en profiter pleinement
Mieux vaut arriver tôt si l’on veut trouver un bon point de vue, en particulier près du bas des marches ou du grand torii qui se dresse devant la cascade.
Depuis la gare JR Kii-Katsuura, un bus rejoint l’arrêt Nachisan en une trentaine de minutes. Les marches peuvent être glissantes : des chaussures à semelles adhérentes sont fortement recommandées.
Pendant la cérémonie, il faut éviter d’utiliser le flash, ne jamais couper la procession et suivre les consignes des moines et bénévoles. Les amateurs de photo pourront capturer l’ambiance avec une focale standard, puis s’approcher des visages et des flammes avec un petit téléobjectif, en protégeant leur matériel contre l’humidité et les embruns.
L’expérience peut être prolongée par une marche sur le Daimonzaka, tronçon pavé du Kumano Kodō, pour retrouver l’atmosphère des anciens pèlerins.
La vue depuis la pagode orange de Seigantō-ji, avec la cascade en arrière-plan, est à ne pas manquer, tout comme un bain dans les onsen de Kii-Katsuura, face à l’océan, pour terminer la journée en douceur.
📌 FAQ
Question | Réponse |
---|---|
Prix d’entrée | Gratuit, certaines zones peuvent être réservées. |
Horaires clés | Souvent entre 10 h et 16 h, à confirmer chaque année. |
Pourquoi 12 torches/mikoshi ? | Elles symbolisent 12 divinités et les 12 mois de l’année. |
Est-ce dangereux ? | Encadré, mais feu réel et marches raides : rester à distance. |
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