Pendant longtemps, l’archipel des Ryukyu a été un royaume indépendant du Japon avec sa cultures et ses langues.
La culture de cet archipel, dont la principale île est Okinawa, s’est développée grâce aux échanges commerciaux avec la Chine, à une époque où le Japon était encore appelé Yamato.
À lire aussi sur dondon.media : 🏝️ Le peuple indigène d’Okinawa, les Ryukyu
Autrefois, la langue okinawaïenne (沖縄口) était utilisée comme langue commune dans tout l’archipel des Ryukyu, avec sa capitale à Shuri. Le moderne okinawaïen est rarement écrit mais voici un exemple :
La migration des locuteurs japonais vers les îles Ryukyu n’a pas eu lieu avant le Xème siècle, après plusieurs siècles de contact avec le japonais sur l’île de Kyushu.
🏝️ Découvrir touts les langues des îles Ryukyu
Les langues parlées dans les îles Ryukyu appartiennent à la même famille que le japonais, la famille japonique, bien qu’elles aient évolué différemment et ne soient pas toutes mutuellement compréhensibles.
Il n’existe pas non plus d’orthographe standard pour les versions modernes des langues des îles Ryukyu. Néanmoins, quelques systèmes sont utilisés par les universitaires.
Elles ne sont pas officiellement reconnues comme des langues différentes du japonais par le Japon, mais sont traditionnellement classées à tord comme dialectes japonais :
Groupe amami-okinawaïen | Groupe sakishima |
Sous-groupe du Nord : amami du Sud – kikaï – amami du Nord – toku-no-shima | miyako – yaeyama – yonaguni |
Sous-groupe du Sud : oki-no-erabu – okinawaïen – kunigami – yoron |
Avec plus de 700 variétés dialectales réparties sur plus de 150 îles, la fragmentation linguistique de cet archipel est considérable, ce qui rend difficile la préservation de ces langues avec la prédominance locale du japonais.
Les langues ryukyu sont encore utilisées dans les activités culturelles traditionnelles, mais la plupart des locuteurs sont des personnes âgées.
Ces dernières années il y aurait environ 285 000 locuteurs maximum de ces langues, dont environ 95 000 parlent l’okinawaïen comme langue maternelle.
Les jeunes générations ne parlent plus ces langues, ce qui a conduit à leur disparition progressive, car elles sont remplacées par le japonais standard.
En 2009, plusieurs langues parlées dans l’archipel des Ryukyu ont été classées comme langues en danger par l’Atlas UNESCO, y compris l’okinawaïen, le yaeyama, le yonaguni, le kikaï, le kunigami, le miyako, l’amami du Nord et du Sud.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.