Pour certaines entreprises malveillantes japonaises, le supplice ne s’arrête pas même après votre départ…
Inventé au début des années 2000 par de jeunes travailleurs de l’informatique au Japon, le terme « black company » (ブラック企業) est utilisé pour désigner les entreprises qui se soucient peu ou pas du tout du bien-être de leurs employés, les faisant travailler sans aucune pause, ou refusant de payer des centaines d’heures supplémentaires…
Ces conditions de travail dégradées des black kigyo sont souvent associés à des entreprises de travail de bureau.
L’utilisateur japonais de Twitter @kachokun a partagé publiquement une lettre digne de Death Note qu’il a récemment reçue de la « black company » qu’il a quittée il y a peu…
@kachokun a par ailleurs déclaré que l’entreprise pour laquelle il travaillait était une « black company » et que, lorsqu’il a démissionné, il a engagé quelqu’un pour le faire à sa place ! Chose désormais courante au Japon quand les choses tournent mal en entreprise…
On peut la traduire comme suit :
Merci beaucoup d’avoir quitté notre entreprise de la manière la plus désagréable et la plus mauvaise possible.
En tant que membre de la société, en tant qu’être humain, ce que vous avez fait vous reviendra certainement en pleine figure. Dieu n’oubliera pas de te punir, connard.
Quand ce moment viendra, j’espère que tu n’oublieras pas qu’il est trop tard pour pleurer sur ta honte.
Bon, alors, parlons affaires. Vous êtes en train de demander des documents pour [CENSURE], mais selon la feuille d’accompagnement de cette lettre, il y a des défauts de paiement.
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Pour ceux qui n’ont jamais fait l’expérience de travailler dans une « black company » japonaise, considérez-vous comme chanceux… Pour faire rester les employés, les supérieurs de ces black kigyo abusent bien souvent de la réputation d’anciens employés ayant démissionné et brisent mentalement leur personnel les poussant parfois jusqu’au suicide.
Selon un livre blanc sur le karoshi publié par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales japonais, il y a eu 96 cas de décès dus à une maladie mentale et 93 cas de suicide liés au travail en 2015 qui ont été jugés éligibles pour l’indemnisation des travailleurs. 23 % de l’ensemble des entreprises interrogées ont déclaré que leurs employés effectuaient au moins 80 heures supplémentaires par mois… Un grand nombre des décès, largement attribués à un accident vasculaire cérébral ou à une maladie cardiaque, concernaient des personnes qui effectuaient 80 heures supplémentaires ou plus par mois !
Si vous êtes intéressé par la question des black kigyo, le drama Black gaisha ni tsutometerundaga mo ore wa genkai kamo shirenai de 2009 a lieu dans une de ces entreprises et vous permettra d’avoir un regard critique et informé sur ces entreprises horribles…
🔎 Source : jin115.com
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