Depuis la fin de l’ère Meiji, l’art français exerce une influence significative sur la scène artistique japonaise.
Alors que l’influence de l’art et la culture japonaise en occident battait son plein avec le japonisme. Les œuvres d’art françaises ont commencé à être accessibles au Japon dès la fin de l’ère Meiji.
Des peintres ont réalisé des couvertures et des illustrations intérieures de livres. Ces illustrations de livres ont été un moyen important pour les artistes japonais d’exprimer l’influence de l’art français.
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Les peintres japonais tels que Fujishima Takeji et Hashiguchi Goyo ont aussi joué un rôle clé dans l’introduction des œuvres d’art françaises au Japon. Fujishima par exemple partit étudier en France.
En 1925, le gouvernement français le décora même de l’ordre des Palmes académiques.
De plus, dès l’époque Meiji des expositions organisées par les associations d’artistes ont présenté des pièces de référence importées de France, suscitant un intérêt croissant pour l’art occidental.
🖼️ Les associations et les collections d’art français au Japon
Les associations d’artistes ont joué un rôle majeur dans la promotion de l’art français au Japon.
La société Meiji Bijutsukai, fondée en 1889, visait à diffuser et développer les beaux-arts occidentaux pour contrer le mouvement de rejet de la peinture étrangère.
Cependant, la société Hakubakai, menée par Kuroda Seiki, a fini par surpasser la Meiji Bijutsukai en tant qu’association majeure dans le monde de la peinture au Japon. Les rapports et catalogues d’expositions de ces associations témoignent de l’influence de l’art français sur les artistes japonais.
L’émergence de collectionneurs tels que Matsukata Kojiro ou Ohara Magosaburo a également contribué à l’augmentation des opportunités de découvrir des œuvres d’art françaises.
Ces collectionneurs ont rendu leurs collections accessibles au public, offrant ainsi des occasions uniques d’apprécier l’art français. De plus, la revue littéraire Shirakaba a joué un rôle important dans la promotion des beaux-arts français, renforçant ainsi l’image de la France en tant que « Pays des arts ».
🖼️ Des courants artistiques franco-japonais dans divers domaines
Des artistes sont allés au-delà de l’influence directe de l’art français et ont créé des mouvements artistiques indépendants qui ont intégré des éléments artistiques français.
Par exemple, le mouvement Nihonga, qui était centré sur la peinture traditionnelle japonaise, a été influencé par des techniques et des concepts artistiques français tels que l’impressionnisme et le pointillisme. Des artistes tels que Kawai Gyokudo et Yokoyama Taikan ont adopté ces influences françaises tout en conservant l’esthétique japonaise traditionnelle :
Dans le domaine du design, des éléments de l’art français ont été incorporés dans des produits tels que les meubles, la vaisselle et les textiles. Des designers japonais ont adopté des motifs et des styles inspirés de l’Art nouveau français et ainsi ont initié un savant mélange unique d’esthétique française et japonaise :
De plus, le mouvement de l’art moderne au Japon, connu sous le nom de Mavo, comprenant Okada Tatsuo ou encore Kagawa Kunio, ont cherché à repousser les limites de l’art traditionnel et à expérimenter de nouvelles formes d’expression artistique, en s’inspirant des mouvements artistiques occidentaux qui traversent l’époque :
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