🌾 L’Histoire des Japonais aux États-Unis : Entre travail, guerre et mĂ©moire

Cet article zoome sur un cas prĂ©cis : les Japonais aux États-Unis, de l’Empire Meiji Ă  la vague de racisme anti-asiatique post Covid.

Histoire des Japonais aux États-Unis

Quand on pense aux liens entre le Japon et les États-Unis, on imagine souvent Pearl Harbor, l’occupation amĂ©ricaine ou la pop culture japonaise qui conquiert le monde. Mais derriĂšre ces images rapides, il y a une histoire beaucoup plus longue et plus intime : celle de femmes et d’hommes partis travailler Ă  l’autre bout du Pacifique, pris dans les guerres des empires, la violence du racisme d’État, puis la quĂȘte de reconnaissance.

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Si vous vous intĂ©ressez dĂ©jĂ  Ă  la diaspora nippone, vous avez peut-ĂȘtre croisĂ© des chiffres dans des articles comme Les Japonais dans le monde qui racontent Ă  quel point les Nikkeijin se sont dispersĂ©s sur la planĂšte.

De Meiji aux plantations de sucre

Tout commence avec la restauration Meiji en 1868. Le Japon s’industrialise Ă  marche forcĂ©e, rĂ©forme son armĂ©e, ses institutions, son Ă©conomie. Pour financer ce basculement, l’État taxe lourdement les campagnes. Dans des rĂ©gions comme Hiroshima, Yamaguchi ou Kumamoto, des milliers de paysans se retrouvent sans terre, avec un avenir bouchĂ©.

De l’autre cĂŽtĂ© du Pacifique, HawaĂŻ cherche justement de la main-d’Ɠuvre pour ses plantations de sucre. Le royaume, puis le territoire amĂ©ricain aprĂšs 1898, recrute Ă  tour de bras. À partir des annĂ©es 1880, des vagues de travailleurs japonais signent des contrats de trois ans. L’accord est simple sur le papier : travailler dur, Ă©conomiser, rembourser les dettes, puis rentrer au pays avec un petit capital.

Sur le terrain, c’est tout autre chose. Travail intensif, rythme quasi militarisĂ©, logement sommaire, contrĂŽle social permanent. Pourtant, une partie de ces travailleurs dĂ©cide de rester. Puis on fait venir un frĂšre, une Ă©pouse, des enfants. La migration temporaire se transforme en installation durable. Peu Ă  peu, une vraie communautĂ© japonaise s’ancre Ă  HawaĂŻ, prise entre la culture d’origine et un ordre racial colonial dominĂ© par les planteurs blancs.

De la cĂŽte Ouest aux lois raciales

À la fin du 19e siĂšcle et au dĂ©but du 20e, une partie de ces migrants, ou leurs cadets, quitte HawaĂŻ pour la cĂŽte Ouest continentale. On les retrouve en Californie, en Oregon, dans l’État de Washington. Ils travaillent dans les champs de lĂ©gumes, les vergers, puis montent de petites exploitations maraĂźchĂšres trĂšs intensives.

Leur efficacitĂ© agricole dĂ©range vite. Les agriculteurs blancs s’alarment de ces nouveaux concurrents, vus comme trop travailleurs, trop organisĂ©s, trop « performants ». La rĂ©ponse passe par le droit, avec un style typiquement amĂ©ricain : ne pas nommer la race, mais lĂ©gifĂ©rer pour l’atteindre.

Les Alien Land Laws de Californie, en 1913 puis en 1920, interdisent aux « Ă©trangers inĂ©ligibles Ă  la naturalisation » de possĂ©der des terres. En thĂ©orie, la loi ne vise personne en particulier. En pratique, elle cible les Asiatiques, dont les Japonais. Jusqu’en 1952, les immigrĂ©s de premiĂšre gĂ©nĂ©ration, les Issei, restent juridiquement « Ă©trangers Ă  vie », mĂȘme aprĂšs des dĂ©cennies sur le sol amĂ©ricain.

En parallĂšle, les frontiĂšres se referment. Le Gentlemen’s Agreement de 1907 limite dĂ©jĂ  l’arrivĂ©e de nouveaux travailleurs en accord avec Tokyo, puis l’Immigration Act de 1924 ferme presque totalement la porte aux immigrĂ©s japonais. La communautĂ© se fige : peu d’entrĂ©es, peu de sorties, et une population vieillissante contrainte de ruser. Beaucoup mettent les terres au nom de leurs enfants nĂ©s sur place, les Nisei, qui sont citoyens amĂ©ricains de naissance.

Nihonmachi : les Japantowns

Dans ce contexte hostile, les Japonais construisent leurs propres espaces urbains. Ce sont les Nihonmachi, littĂ©ralement les « villes japonaises ». Little Tokyo Ă  Los Angeles, Japantown Ă  San Francisco, quartiers japonais de Seattle ou Portland : autant de lieux oĂč l’on peut vivre un quotidien japonais en AmĂ©rique.

On y trouve des Ă©piceries, des bains publics, des maisons de thĂ©, des temples bouddhistes et des Ă©glises protestantes japonaises, des journaux en langue japonaise, des associations liĂ©es aux prĂ©fectures d’origine, des clubs de sport ou d’anciens Ă©lĂšves. Ces quartiers jouent un double rĂŽle. Ils protĂšgent face aux discriminations extĂ©rieures, mais concentrent aussi les tensions internes : entre Issei et Nisei, entre ceux qui veulent prĂ©server coĂ»te que coĂ»te la langue et les codes, et ceux qui rĂȘvent d’école, de cinĂ©ma et de baseball amĂ©ricains.

Pearl Harbor et la citoyenneté suspendue

Le 7 dĂ©cembre 1941, tout bascule. L’attaque japonaise contre la base amĂ©ricaine de Pearl Harbor ouvre la guerre du Pacifique. Si vous voulez remettre cet Ă©pisode en perspective cĂŽtĂ© militaire, l’article Japon VS USA : la guerre du Pacifique en bref rĂ©sume trĂšs bien la logique de ce conflit et son extension rapide dans tout le Pacifique.

Sur le sol amĂ©ricain, cette journĂ©e marque le passage de la suspicion diffuse Ă  la politique de masse. En fĂ©vrier 1942, le prĂ©sident Roosevelt signe l’Executive Order 9066. Le texte autorise l’armĂ©e Ă  exclure « toute personne » de vastes zones de la cĂŽte Ouest pour des raisons de sĂ©curitĂ©. En pratique, ce sont les populations d’origine japonaise qui sont visĂ©es.

Entre 110 000 et 120 000 personnes d’ascendance japonaise sont expulsĂ©es de la cĂŽte Ouest. Environ deux tiers sont des citoyens amĂ©ricains, souvent nĂ©s et Ă©duquĂ©s sur place. Familles, veuves, orphelins, personnes ĂągĂ©es : tout le monde est concernĂ©. En quelques jours, il faut vendre sa maison, son commerce, son exploitation, souvent Ă  vil prix, et monter dans des trains gardĂ©s par des militaires.

La plupart des personnes sont envoyĂ©es dans dix camps construits Ă  la hĂąte, comme Manzanar ou Tule Lake, situĂ©s dans des zones dĂ©sertiques ou rurales de l’intĂ©rieur du pays. On parle encore souvent « d’internement ». Mais ce mot est trompeur : il ne s’agit pas seulement d’ennemis Ă©trangers dĂ©tenus pendant la guerre, c’est une dĂ©portation administrative de familles entiĂšres, sans procĂšs, sur la seule base de leur origine.

Les pertes matĂ©rielles sont colossales. Des centaines de millions de dollars de terres, commerces et biens sont perdus si l’on raisonne en valeur actuelle. Les communautĂ©s locales sont dĂ©sorganisĂ©es, surtout l’agriculture japonaise en Californie. Paradoxalement, derriĂšre les barbelĂ©s, la vie sociale se recompose, Ă©coles, journaux, jardins, Ă©quipes de sport, coopĂ©ratives, petites usines. Pendant que leurs parents et leurs grands-parents sont enfermĂ©s, des milliers de Nisei s’engagent dans l’armĂ©e amĂ©ricaine, notamment dans le 442e Regimental Combat Team, qui deviendra l’une des unitĂ©s les plus dĂ©corĂ©es de la guerre.

Sur le plan juridique, la Cour suprĂȘme valide en 1944 la constitutionnalitĂ© de ces mesures d’exclusion dans l’affaire Korematsu v. United States, tout en posant, le mĂȘme jour, que l’État ne peut pas dĂ©tenir indĂ©finiment un citoyen reconnu loyal dans l’affaire Ex parte Endo. Les camps commencent Ă  fermer en 1945, mais les consĂ©quences vont durer des dĂ©cennies.

AprĂšs la guerre

À la sortie des camps, les Japonais-amĂ©ricains ne « rentrent » pas simplement chez eux. Certains retrouvent leur maison occupĂ©e, leurs terres vendues, leurs commerces dĂ©mantelĂ©s. L’administration amĂ©ricaine met en place une stratĂ©gie de resettlement, c’est-Ă -dire de rĂ©installation dans d’autres rĂ©gions, Midwest, cĂŽte Est, grandes villes industrielles. L’idĂ©e est de disperser les communautĂ©s et d’éviter que les anciens Japantowns d’avant-guerre ne se reforment.

Dans les familles, l’expĂ©rience de la guerre laisse une trace profonde. Beaucoup de parents dĂ©cident de ne plus parler japonais Ă  leurs enfants, pour rendre la famille moins visible. La langue se perd en une gĂ©nĂ©ration. Le message implicite est dur, ĂȘtre trop identifiable comme Japonais peut coĂ»ter la citoyennetĂ©.

Sur le plan lĂ©gal, des corrections arrivent au compte-gouttes. Le Japanese American Claims Act de 1948 offre des compensations partielles pour certaines pertes matĂ©rielles, mais les montants restent bien en dessous des dĂ©gĂąts rĂ©els. En 1952, l’interdiction de naturaliser les immigrĂ©s asiatiques prend enfin fin. Des Issei peuvent devenir citoyens, parfois aprĂšs quarante ans de vie sur le territoire amĂ©ricain.

Dans le mĂȘme temps, le profil socio-Ă©conomique change. GrĂące au GI Bill et Ă  la massification de l’enseignement supĂ©rieur, beaucoup de Nisei et de Sansei accĂšdent Ă  l’universitĂ©, entrent dans les professions libĂ©rales, la fonction publique, l’ingĂ©nierie, la recherche. Sur le papier, c’est l’histoire d’une ascension sociale spectaculaire.

Des camps à la « minorité modÚle »

Dans les annĂ©es 1960, alors que les Black Panthers, les mouvements pour les droits civiques et les luttes chicano contestent l’ordre racial amĂ©ricain, un autre rĂ©cit Ă©merge dans les mĂ©dias et la politique, celui de la « minoritĂ© modĂšle ». Les Japonais, bientĂŽt rejoints par d’autres groupes asiatiques, y sont prĂ©sentĂ©s comme travailleurs, disciplinĂ©s, silencieux, et donc « mieux intĂ©grĂ©s » que d’autres minoritĂ©s.

Il est vrai qu’aujourd’hui, le revenu mĂ©dian des mĂ©nages japonais-amĂ©ricains dĂ©passe largement la moyenne nationale et que plus de la moitiĂ© des actifs travaillent dans le management, la science ou les professions intellectuelles. La population est aussi plus ĂągĂ©e que la moyenne amĂ©ricaine, ce qui accentue certains indicateurs de revenu et de patrimoine.

Mais ce rĂ©cit sert aussi d’outil politique. Montrer qu’une minoritĂ© « rĂ©ussit » permet de minimiser la dimension structurelle du racisme pour d’autres groupes. Surtout, il efface la mĂ©moire toute proche des camps de la Seconde Guerre mondiale. Des sondages rĂ©cents montrent qu’une partie importante des AmĂ©ricains ne perçoit pas clairement la gravitĂ© de cet Ă©pisode, et qu’une fraction non nĂ©gligeable n’est pas certaine que l’internement ait Ă©tĂ© une erreur historique.

Le mouvement pour le redress

À partir de la fin des annĂ©es 1960, une nouvelle gĂ©nĂ©ration refuse ce silence. InspirĂ©e par les mouvements noirs, latinos et autochtones, elle requalifie l’internement non pas comme une simple « tragĂ©die » individuelle, mais comme une violation massive des droits civiques.

Des associations japonaises-amĂ©ricaines s’allient avec d’autres mouvements. Elles organisent des marches, des auditions publiques, des campagnes de lettres, des recherches d’archives. L’objectif est double, documenter prĂ©cisĂ©ment ce qui s’est passĂ© et obtenir une reconnaissance officielle du tort subi.

En 1980, le CongrĂšs crĂ©e la Commission on Wartime Relocation and Internment of Civilians (CWRIC). En 1983, la commission publie un rapport au titre explicite, Personal Justice Denied, qui conclut que l’incarcĂ©ration des Japonais-amĂ©ricains ne reposait pas sur une nĂ©cessitĂ© militaire, mais sur un mĂ©lange de prĂ©jugĂ©s raciaux, d’hystĂ©rie de guerre et d’échec du leadership politique.

En 1988, le Civil Liberties Act marque un tournant. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral prĂ©sente des excuses officielles et verse 20 000 dollars Ă  chaque survivant encore en vie. Plus de 1,6 milliard de dollars sont ainsi distribuĂ©s Ă  environ 82 000 personnes. FinanciĂšrement, on reste loin des pertes cumulĂ©es. Symboliquement, c’est une Ă©tape centrale, l’internement entre dĂ©finitivement dans le rĂ©cit national comme une injustice d’État.

Une petite diaspora trÚs intégrée
 et métissée

Aujourd’hui, environ 1,6 million de personnes aux États-Unis se dĂ©clarent d’origine japonaise, soit une petite part de la population totale, mais une composante visible de la mosaĂŻque asiatique amĂ©ricaine. La communautĂ© compte une forte proportion de personnes mĂ©tisses ou multi-origines, fruit de plusieurs gĂ©nĂ©rations de mariages interethniques.

HawaĂŻ et la Californie restent des bastions historiques, mais la carte change. Des États comme le Texas ou les Carolines voient leur population d’origine japonaise augmenter, portĂ©e par les investissements industriels et les nouveaux pĂŽles Ă©conomiques. Le niveau d’éducation est en moyenne Ă©levĂ©, les taux d’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur aussi.

Le lien avec le Japon, lui, s’est transformĂ©. À cĂŽtĂ© des descendants des Issei d’avant-guerre, on trouve des salariĂ©s d’entreprises japonaises, des Ă©tudiants, des artistes, des chercheurs. Les circulations sont plus rĂ©versibles, on peut vivre quelques annĂ©es Ă  Los Angeles, revenir Ă  Tokyo, repartir Ă  New York.

Pour saisir ces transformations, on peut mettre en regard cette diaspora avec les dĂ©bats actuels sur l’immigration au Japon, analysĂ©s par exemple dans Le Japon vers une sociĂ©tĂ© plus multiculturelle ?.

Racisme anti-asiatique contemporain

L’histoire ne reste pas dans les musĂ©es. Depuis la pandĂ©mie de Covid-19, les agressions contre les personnes perçues comme asiatiques ont fortement augmentĂ© aux États-Unis. Des enquĂȘtes indiquent que plus de la moitiĂ© des adultes d’origine asiatique ou insulaire du Pacifique dĂ©clarent avoir subi un acte de haine depuis 2020. Les crimes haineux visant les Asiatiques restent, en 2024, bien au-dessus de leur niveau prĂ©-pandĂ©mique. Le ministĂšre de la Justice a mĂȘme créé des dispositifs spĂ©cifiques pour mieux documenter et poursuivre ces violences.

Les Japonais-amĂ©ricains sont pris dans cette vague, mĂȘme lorsque le stigmate public se focalise sur la catĂ©gorie floue de « Chinois ». Les sondages de type STAATUS montrent qu’une part croissante de la population amĂ©ricaine doute de la loyautĂ© des citoyens d’origine asiatique, considĂ©rĂ©s comme potentiellement plus fidĂšles au pays de leurs ancĂȘtres qu’aux États-Unis.

On retrouve ici un écho direct des années 1940. Une communauté présentée comme parfaitement intégrée, affichant des niveaux élevés de revenus et de diplÎmes, peut voir sa citoyenneté symbolique remise en cause en quelques semaines si le climat politique bascule.

Musées, archives, littérature

Face à ces tensions, la mémoire japonaise-américaine ne se limite plus aux familles ou aux chercheurs. Elle prend corps dans des institutions visibles, musées, archives, monuments, projets numériques.

À Los Angeles, le Japanese American National Museum (JANM), installĂ© Ă  Little Tokyo, raconte plus de 130 ans de prĂ©sence japonaise aux États-Unis. Collections d’archives, projections de films familiaux, expositions consacrĂ©es aux camps, programmes pĂ©dagogiques pour les Ă©coles, le lieu sert Ă  la fois de musĂ©e, de centre de recherche et d’espace de transmission intergĂ©nĂ©rationnelle.

Des projets comme Ireichƍ, qui a publiĂ© un registre exhaustif des personnes incarcĂ©rĂ©es pendant la guerre, permettent de nommer les individus, de corriger les erreurs, de reconnecter des descendant·e·s Ă  leurs histoires familiales. La littĂ©rature japonaise-amĂ©ricaine, de MinĂ© Okubo Ă  John Okada ou Jeanne Wakatsuki Houston, mais aussi des auteurs contemporains, explore les cicatrices du silence, les stratĂ©gies de survie, les compromis imposĂ©s par l’assimilation.

Ce que l’expĂ©rience japonaise-amĂ©ricaine nous apprend

Si l’on prend un peu de recul, l’histoire des Japonais aux États-Unis rĂ©vĂšle plusieurs choses essentielles.

Elle montre que le travail migrant asiatique est au cƓur de la construction Ă©conomique du Pacifique, des plantations de sucre Ă  HawaĂŻ aux exploitations maraĂźchĂšres californiennes, jusqu’à la high-tech contemporaine. Elle rappelle qu’une citoyennetĂ© peut rester conditionnelle lorsque l’État et l’opinion publique basculent dans un rĂ©gime de suspicion racialisĂ©e. Elle met en lumiĂšre le dĂ©calage possible entre succĂšs socio-Ă©conomique et sĂ©curitĂ© symbolique, entre indicateurs de richesse et vulnĂ©rabilitĂ© politique.

Enfin, elle illustre la puissance de la mĂ©moire organisĂ©e. Quand des communautĂ©s se dotent d’archives, de musĂ©es, de rĂ©cits littĂ©raires et de mouvements pour le redress, une injustice cesse d’ĂȘtre un simple traumatisme privĂ©: elle devient un fait public, discutĂ©, enquĂȘtĂ©, qui peut dĂ©boucher sur des excuses, des rĂ©parations, des changements de loi.

La trajectoire japonaise-amĂ©ricaine n’est donc pas une note de bas de page exotique dans l’histoire des États-Unis. C’est une Ă©tude de cas condensĂ©e sur la façon dont un empire, une dĂ©mocratie libĂ©rale et un systĂšme de race s’ajustent, se heurtent et parfois se transforment.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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