Début 2024 le Japon a annoncé une révision de sa politique de romanisation, la première modification de ce type depuis les années 1950.
Cette nouvelle a des implications importantes pour la façon dont les mots japonais sont transcrits en alphabet latin, affectant tout, des noms de lieux populaires aux documents officiels.
Ce changement reflète moins une nouvelle directive qu’une adaptation aux pratiques courantes, penchons nous ensemble sur la question.
Un changement historique de la romanisation…
Depuis plus de 70 ans, le Cabinet japonais préconisait l’utilisation du système de romanisation Kunrei pour la transcription du japonais en alphabet latin. Ce système, bien qu’officiellement recommandé, s’est avéré peu intuitif pour la prononciation et a souvent été source de confusion.
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Le japonais structure ses syllabes différemment du français, avec presque chaque consonne suivie d’une voyelle. Cette organisation a entraîné des incohérences de prononciation lors de la romanisation.
Par exemple, il n’existe pas de son « si » en japonais, le son le plus proche étant « shi ». Le système Kunrei, en tentant de rester cohérent dans sa structure, a conduit à des transcriptions telles que « Sibuya » au lieu de « Shibuya », ce qui s’éloigne de la prononciation correcte.
Vers l’adoption du système Hepburn
Reconnaissant ces problèmes et les confusions qu’ils engendrent, un sous-comité du Conseil des Affaires Culturelles a annoncé son intention de recommander le système de romanisation Hepburn, déjà largement utilisé dans la signalisation en langue anglaise et les documents au Japon.
Le système est jugé plus intuitif et fidèle à la prononciation japonaise, voyez plutôt :
Avant | Après |
---|---|
Sibuya | Shibuya |
Aiti | Aichi |
Pendant des décennies, le système Hepburn a prévalu malgré la recommandation officielle du système Kunrei, à tel point que l’utilisation de la romanisation Kunrei à l’étranger pourrait remettre en question les compétences d’une organisation ou d’un chercheur.
La transition vers le système Hepburn vise à unifier les pratiques de romanisation au Japon et à éviter les problèmes potentiels tels que les incohérences dans les documents officiels, qui peuvent compliquer le traitement des passeports.
Cela signifie que les enseignants des écoles primaires publiques, jusqu’ici encouragés à enseigner le système Kunrei, pourront désormais se concentrer sur le format Hepburn.
En somme, cette révision longtemps attendue des règles de romanisation marque un pas significatif vers une meilleure cohérence et intelligibilité internationale des mots japonais transcrits, alignant la politique gouvernementale sur les pratiques déjà largement adoptées tant au Japon qu’à l’étranger !
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