Les samouraïs étaient ancrés dans leur temps, influencés par les réalités politiques, sociales et personnelles.
Il est temps de s’attaquer à l’une des figures nippone les plus mal comprises : le samouraï !
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Tantôt perçus de manière trop positive, tantôt de manière trop négative, leur représentation occidentale s’éloigne presque toujours de la réalité. Suivez le guide !
Mythe 1 : Une classe sociale homogène
Contrairement à l’image populaire du samouraï comme guerrier d’élite issu de la noblesse, la réalité était beaucoup plus nuancée.
Le statut de samouraï correspondait à une classe sociale comprenant des administrateurs, des diplomates, et même des paysans en difficulté économique. Cette diversité montre que « samouraï » désignait moins un métier qu’une appartenance sociale avec des rôles variés.
Mythe 2 : Les samouraïs et le code du Bushido
Lorsque les Occidentaux arrivèrent au Japon après 1854, ils étaient assoiffés de connaissances sur les « mystérieux Japonais ». Ils ont souvent interprété les samouraïs à travers le prisme du « Bushido », souvent traduit par « la voie du guerrier », perçu comme l’équivalent oriental de la chevalerie européenne. Cette comparaison est problématique car elle se base sur une compréhension erronée de la chevalerie, elle-même idéalisée en Europe à l’époque.
L’ouvrage écrit en 1899 par Nitobe Inazo, a largement influencé notre perception des samouraïs. Nitobe, fils de samouraï et éduqué aux États-Unis, y présente le Bushido à travers des vertus telles que la justice, le courage ou l’honneur.
Cependant, il n’était pas un spécialiste des samouraïs et n’a consulté que peu de sources originales. Ce livre, bien qu’influent, ne reflète pas fidèlement la complexité des pratiques et croyances samouraïs.
Mythe 3 : Une caste masculine et masculiniste
Il est également faux de croire que tous les samouraïs étaient des hommes. Des figures historiques comme Tomoe Gozen montrent que les femmes pouvaient aussi jouer des rôles de commandement au sein de cette caste.
Durant certaines périodes, notamment lors de conflits, des femmes samouraïs ont même pris les armes !
Mythe 4 : La culture de la persécution des classes inférieures
Si certains samouraïs se montraient impitoyables, la majorité entretenait une relation de dépendance avec les paysans de leurs domaines, qui cultivaient les terres et contribuaient ainsi à leur richesse.
Leur rôle incluait aussi la gestion des fonctions publiques comme la police ou la justice, soulignant leur rôle intégral dans l’administration des territoires.
Enfin, les samouraïs étaient aussi des mécènes des arts. Ils ont joué un rôle crucial dans le soutien et le développement de la cérémonie du thé, de l’ikebana, de la calligraphie, et bien d’autres formes d’expression artistique.
Mythe 5 : Le katana, une épée toute-puissante
Bien que le katana soit emblématique du samouraï, il n’était pas nécessairement l’arme de choix durant les grandes batailles. À Sekigahara, l’arme dominante était la lance (yari), plus adaptée aux combats de masse.
Le katana, bien qu’efficace pour couper chair et os, n’était pas utilisé contre les armures et les casques, car cela pouvait endommager la lame précieuse.
Mythe 6 : Disparition après la restauration de Meiji
Le changement de régime en 1868, marquant la fin de l’ère féodale au Japon, n’a pas entraîné la disparition immédiate des samouraïs. Au contraire, beaucoup se sont reconvertis dans la fonction publique, l’éducation ou les affaires, continuant à influencer la société japonaise bien après la dissolution officielle de leur classe.
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