Le kendo découle des traditions samouraïs, est une forme d’escrime à 2 mains. Il se pratique avec un sabre en bambou ou en bois.
Le Kendo (剣道 / 劍道) est un art martial japonais, assaut au sabre, pratiqué aujourd’hui avec des faux sabres appelés shinai (en bambou).
À lire aussi sur dondon.media : 🤛 Arts martiaux japonais : liste et présentation
Cet art martial nippon permet de développer la concentration, la coordination, la souplesse, la force physique et mentale, ainsi que de favoriser la confiance en soi et le respect des autres.
Le Kendo comprend aussi un ensemble de mouvements d’attaque et de défense, appelé Kata, exécuté dans un ordre déterminé par un seul combattant muni d’une lame réelle.
Il existe également une variante avec deux sabres, appelée Nito, héritée de l’école à deux sabres attribuée à Miyamoto Musashi.
Aujourd’hui le Kendo est ouvert à tous, hommes et femmes, de tous âges et il n’y a pas de limite d’âge pour commencer à pratiquer.
⚔️ Découvrir le Kendo
Les principes fondamentaux du Kendo comprennent le respect (envers les enseignants, les partenaires et le matériel), la sincérité dans l’effort, et le développement de l’esprit combatif.
La pratique du Kendo se fait pieds nus, de préférence sur un parquet, en utilisant des pas glissés (Okuri ashi) pour les déplacements.
Le but du Kendo est de réaliser des frappes précises (Ippons) sur des parties bien définies de l’armure, tout en harmonisant le Ki (énergie), le Ken (l’épée) et le Tai (le corps) :
Au Kendo, une frappe ne peut être considérée comme valide que lorsque les 3 éléments du Ki Ken Tai sont simultanément respectés :
- Ki : l’énergie, qui se traduit par la maîtrise de la respiration et l’expression vocale du nom de la frappe (Kiai).
- Ken : le sabre, où le Shinai doit entrer en contact avec une partie valable de l’armure de l’adversaire.
- Tai : le corps, impliquant une frappe exécutée avec une implication totale du corps, caractérisée par une frappe du pied droit au sol.
Le Kendo puise ses racines dans une histoire japonaise longue et riche.
Histoire du Kendo : La Voie du Sabre dans le Japon Moderne
Le sabre a joué un rôle significatif dans l’histoire du Japon depuis l’époque de Yayoi, vers le IIe siècle avant Jésus-Christ. À cette période, les sabres étaient droits et fabriqués en cuivre. La chronique historique Nihon-Shoki, rédigée environ au VIIIe siècle, atteste de l’existence d’un art de l’escrime à l’époque de l’Empereur Sujin, vers le IIIe siècle.
Au fil du temps, les sabres en cuivre ont été progressivement remplacés par des sabres en fer. Certains exemplaires de ces sabres en fer subsistent encore de nos jours et peuvent être trouvés dans d’anciens temples shintoïstes.
Vers le VIIIe siècle, pendant l’époque de Heian, les Japonais ont commencé à pratiquer une escrime sophistiquée, qui avait été importée de Chine avec l’ensemble de la culture chinoise. Au cours de cette période, le sabre a acquis une place d’honneur dans la société japonaise.
Par la suite, avec l’avènement de la classe des samouraïs, le sabre est devenu un symbole important de leur statut et de leur identité.
Après une période tumultueuse de guerres, le Japon entra dans une ère de paix sous le règne du shogun Ieyasu Tokugawa, baptisée l’époque d’Edo (1600-1868). Durant cette période, l’escrime au sabre, le kenjutsu (剣術), qui avait perdu sa fonction sur les champs de bataille, continua d’être enseignée dans le cadre de la formation des bushi (ou samouraïs), membres de la caste dirigeante.
Le kenjutsu faisait partie des dix-huit arts martiaux pratiqués par les bushi. Cette époque vit également l’émergence de nombreux traités sur le sabre, tels que le célèbre Gorin no shō de Miyamoto Musashi, le Heihō kadensho de Yagyū Munenori ou encore le Hagakure de Yamamoto Jocho. Le kenjutsu, initialement un « sabre pour tuer » (setsuninto, 殺人刀), évolua vers un « sabre pour vivre » (katsuninken, 活人剣).
Afin de faciliter la pratique, qui était jusque-là limitée à des katas au sabre de bois (bokken) ou au sabre réel, Naganuma Shiro développa au début du XVIIIe siècle le sabre en bambou (shinai) ainsi que différentes protections (bogu), permettant ainsi des frappes réelles, le kenjutsu évoluait progressivement vers sa forme moderne, le Kendo.
La Restauration de Meiji en 1868 marqua un tournant dans l’histoire du Kendo. Le port du sabre fut interdit par décret impérial en 1876, la classe des samouraïs fut dissoute au profit de la hiérarchie et des techniques militaires occidentales.
Dès 1878, les arts martiaux, y compris le kenjutsu, renaquirent dans les écoles de police, et en 1895, la première fédération d’arts martiaux, la Nihon Butokukai, fut créée à Kyōto au sein du dojo Butokuden.
C’est en 1912 que le terme Kendo apparut pour la première fois dans la publication des « Nihon Kendo no Kata » (Kata pour le kendo), marquant ainsi la naissance officielle de cette nouvelle discipline.
Après la défaite et l’occupation du pays par les forces étrangères, le Kendo, comme le Judo, fut interdit. Il ne fut plus pratiqué jusqu’en 1951, année de la signature du Traité de San Francisco.
Le Kendo fut temporairement interdit après la guerre, mais sa pratique sportive continua sous le nom de « compétition au shinai » jusqu’en 1952, date à laquelle fut créée la Fédération Japonaise de Kendo (Zen Nippon Kendo Renmei).
Aujourd’hui le Kendo est enseigné dans les collèges japonais depuis 2012 et est devenu un art martial populaire dans le monde entier ! Il convient aussi de souligner qu’au Japon, de nos jours, un petit nombre de maîtres enseignent toujours le Kendo dans son esprit guerrier originel.
⚔️ Débuter le kendo
Le Kendo présente une particularité remarquable : il est accessible à tous, quel que soit l’âge, sans distinction de genre ou de condition physique. Généralement l’enseignement du Kendo débute dès l’âge de 8 ans et ensuite sans limite d’âge.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser cette discipline martiale ne requiert pas une force physique intense ni ne provoque de chutes. Bien pratiqué, le Kendo n’est pas traumatisant pour le corps.
Fascinant par son équilibre entre la rigueur technique et l’expression artistique, le Kendo transcende les barrières de genre. En effet, hommes et femmes s’entraînent souvent ensemble lors des séances de keiko (稽古), ces entraînements passionnants qui font progresser les adeptes vers l’excellence.
⚔️ Kendo : FAQ
Quel est l’équipement nécessaire pour pratiquer le Kendo ? Les pratiquants de Kendo portent une armure appelée « bogu », qui comprend le men (casque), le kote (protège-mains), le do (protège-torse) et le tare (protège-hanches). Ils utilisent également un shinai (sabre en bambou) pour les entraînements et les compétitions.
Comment entretenir son matériel de Kendo ? Il est important de prendre soin de son équipement en vérifiant régulièrement l’état du shinai et de l’armure, en les nettoyant et en les séchant correctement après chaque utilisation.
Comment bien progresser en Kendo ? La progression en Kendo se fait par l’entraînement régulier, la participation à des stages et des compétitions, et l’obtention de grades délivrés par la Fédération française de Judo et Disciplines Associées.
Quelles sont les règles de sécurité en Kendo ? Il est essentiel de porter l’équipement de protection adéquat et de suivre les instructions des enseignants pour éviter les blessures. Seuls les gradés et les professeurs sont autorisés à corriger les pratiquants.
Où pratiquer le Kendo ? Le Kendo est pratiqué dans des clubs à travers le monde. Si vous êtes en France, il est recommandé de rechercher un club affilié à la Fédération française de Judo et Disciplines associées (FFJDA) pour s’assurer d’une pratique encadrée et sécurisée.
Y a-t-il des compétitions en Kendo ? Oui, le Kendo comprend des compétitions individuelles et par équipe. Les compétitions sont organisées selon les catégories d’âge et de grade des participants.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.