Admirer les sakura en partageant un pique-nique entre amis, famille ou collègues, c’est un rituel aussi gourmand que contemplatif.

Le printemps arrive, les cerisiers fleurissent, et avec eux, une tradition japonaise pleine de poésie : le hanami.
Inutile d’être à Tokyo ou Kyoto pour en profiter ! Avec un peu d’organisation et quelques touches bien pensées, vous pouvez créer l’ambiance d’un hanami où que vous soyez. Que ce soit sous les cerisiers de Shinjuku Gyoen ou dans un parc près de chez vous, l’important n’est pas l’endroit, mais l’instant.
Un bon repas, une belle ambiance, des amis ou de la famille, et surtout, cette magie du printemps qui ne dure qu’un temps. Prêt à vivre votre propre pique-nique japonais sous les cerisiers ?
Trouver le spot parfait
Au Japon, les parcs comme Ueno à Tokyo ou Maruyama à Kyoto deviennent de véritables mers de pétales roses dès les premières floraisons. Pour recréer cette atmosphère, il suffit de trouver un endroit avec des cerisiers ou, à défaut, des pommiers, des magnolias ou des amandiers en fleurs. Peu importe l’arbre, tant que l’esprit du printemps est là.
À lire aussi sur dondon.media : Remplacer les ingrédients japonais : Les meilleures solutions alternatives et substituts
La floraison ne dure que quelques jours, alors mieux vaut repérer les bonnes dates. Au Japon, c’est souvent entre fin mars et début avril. En Europe ou en Amérique du Nord, les fleurs s’ouvrent entre mars et mai, tandis que dans l’hémisphère sud, c’est plutôt en septembre ou octobre. Un coup d’œil aux prévisions locales vous aidera à choisir le moment idéal.
Pour profiter pleinement de l’instant, rien ne vaut une place bien choisie. Arriver tôt permet d’éviter la foule et de poser sa bâche ou son plaid à l’endroit parfait, de préférence à l’abri du vent. Les Japonais envoient même parfois un éclaireur dès l’aube pour réserver un spot stratégique. À vous de jouer !
Préparer un festin printanier et pratique
Le hanami, ce n’est pas juste un pique-nique, c’est une expérience culinaire. Les classiques japonais sont de la partie : onigiri au saumon ou aux prunes salées, karaage bien croustillants, tamagoyaki légèrement sucrés, et bien sûr, les incontournables sakura mochi, ces petits gâteaux de riz roses fourrés à la pâte de haricots rouges.
Côté boissons, le saké reste un choix traditionnel, souvent servi tiède. Pour une alternative plus douce, le thé vert, le ramune (cette boisson pétillante au bouchon en bille) ou une bière légère façon Asahi ou Sapporo font toujours leur petit effet.
Pas envie de cuisiner ? Une virée en épicerie asiatique ou au supermarché du coin suffit pour remplir le panier de Pocky, de dorayaki ou de taiyaki en édition limitée sakura. L’important, c’est de se faire plaisir sans se compliquer la vie.
Soigner l’ambiance
Un bon hanami, c’est une question de vibes. Une enceinte portable pour une playlist J-pop ou lo-fi donne tout de suite le ton. Quelques coussins rendent l’expérience plus cosy, et si la nuit tombe, des lanternes en papier ajoutent une touche féérique.
Au Japon, l’art du hanami passe aussi par la photo. Capturer la pluie de pétales, les branches délicatement fleuries ou les visages illuminés par le printemps fait partie du rituel. Alors, on sort son smartphone et on immortalise l’instant.
Si le pique-nique se déroule dans un parc public au Japon, il vaut mieux garder un volume sonore modéré et éviter les barbecues. L’élégance du hanami, c’est aussi de respecter ceux qui viennent, eux aussi, profiter du spectacle.
Inviter les bonnes personnes
Le hanami, c’est avant tout un moment de partage. Les Japonais y vont en famille, entre amis ou avec leurs collègues, souvent après le travail. L’ambiance est détendue, entre éclats de rire et contemplation silencieuse. Pas besoin d’être expert en culture japonaise pour apprécier l’instant. L’important, c’est d’aimer manger, discuter et profiter du printemps ensemble.
Pour une touche fun, pourquoi ne pas glisser quelques jeux dans le sac ? Un petit quiz sur le Japon, un concours de haïkus improvisés ou une simple partie de cartes suffisent à pimenter l’après-midi.
Bonus : Honorer la beauté des fleurs
Le cœur du hanami, c’est la contemplation. Les cerisiers en fleurs ne durent que quelques jours, et c’est précisément ce qui les rend si précieux. Ce moment éphémère rappelle le concept japonais du mono no aware, cette douce mélancolie qui célèbre la beauté fugace des choses.
Alors, entre deux bouchées de tamagoyaki et un éclat de rire, il faut penser à lever les yeux, observer les pétales qui tombent doucement, sentir la brise du printemps sur son visage et savourer l’instant. Parce que dans quelques jours, tout aura disparu, et c’est justement ce qui rend ce moment si spécial.
Et si vous êtes loin du Japon ?
Pas de cerisier sous la main ? Aucun problème. L’ambiance peut se recréer facilement. Un plaid rose pâle rappelle les pétales, quelques branches artificielles disposées çà et là font illusion, et un repas inspiré du Japon transporte instantanément dans l’atmosphère du hanami.
Pour le timing, un petit tour sur les prévisions de floraison locales permet de choisir la meilleure date. L’essentiel est d’attraper ce moment où la nature explose en couleurs, où l’air sent le renouveau, où tout invite à ralentir et à profiter.
Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, X, E-mail ou via notre flux RSS.