Prépare-toi pour un voyage dans l’une des gares les plus étranges – et angoissantes – du Japon.

Tu aimes les lieux insolites, un peu glauques, qui te donnent des frissons dans le dos ?
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Bienvenue à Doai Eki (土合駅), une gare pas comme les autres, perdue entre montagnes et mystères. Ce n’est pas juste un arrêt de train : c’est une descente aux enfers… au sens propre.
🗾 Une gare au bout du monde
Située entre les préfectures de Gunma et Niigata, Doai Eki semble anodine sur une carte. Petite station rurale sur la ligne Jōetsu, elle ne paye pas de mine : pas de personnel, pas de portiques automatiques, juste deux distributeurs et un bâtiment en bois fatigué par le temps.
Pour les voyageurs en direction de Tokyo, l’expérience est classique. Tu descends, tu attends ton train, tu repars. Mais si tu vas vers le nord, direction Niigata… tu n’es pas prêt pour ce qui t’attend… C’est là que l’aventure commence.
La plateforme pour les trains nordbound n’est pas au niveau du sol, mais 70 mètres sous terre, cachée dans un tunnel taillé à même la montagne. Pour y accéder ? Un escalier interminable, 486 marches à descendre, dans un tunnel brut de béton, sans lumière naturelle.
Chaque pas t’enfonce un peu plus dans l’obscurité. Le seul son qui t’accompagne est celui de l’eau qui goutte, amplifié par les murs. L’air devient plus lourd, plus humide. On ne parle pas ici d’un escalier pittoresque : c’est un couloir anxiogène, presque hors du temps.
🌫️ Une plateforme tout droit sortie de Silent Hill
Arrivé en bas, tu découvres un décor qui ferait frissonner un fan de jeux vidéo.
La plateforme est nichée dans le Shin-Shimizu Tunnel, un long tube de béton noirci, silencieux, humide. Le plafond suinte, le sol résonne, et l’atmosphère devient presque oppressante.
Un banc, une lumière blafarde, une salle d’attente de fortune avec des murs couverts de photos, de mots griffonnés, de souvenirs anonymes. Ce qui pourrait être touchant devient presque malsain : on se croirait devant un autel aux âmes perdues, ou le journal intime collectif d’un endroit où quelque chose ne tourne pas rond.
On dirait que le temps s’est figé. Que tout peut arriver. Même le pire.
🏔️ La montagne de la mort
Comme si l’ambiance ne suffisait pas, Doai est installée au pied du Mont Tanigawa, surnommé “Death Mountain”. Ce sommet magnifique a pourtant été le théâtre de plus de 800 morts d’alpinistes. En 1943, un groupe entier y a disparu dans la neige… retrouvé 30 ans plus tard.
Quand tu attends ton train dans cette caverne froide et silencieuse, tu ne peux pas t’empêcher de penser à ces âmes perdues. Doai n’est pas seulement une gare : c’est un mémorial fantôme à ciel fermé.
Et pourtant… Doai attire.
Des urbexeurs, des photographes, des curieux, des amoureux des lieux abandonnés. Tous viennent vivre cette expérience entre fascination et malaise. Descendre les marches, ressentir l’oppression, prendre une photo dramatique, puis remonter en courant (ou presque).

On ne va pas à Doai pour se détendre. On y va pour se confronter à soi-même, pour ressentir ce petit frisson qu’on ne trouve pas dans les circuits touristiques classiques. C’est une expérience sensorielle, mentale et physique, qui te marque profondément.
🧭 Faut-il vaiment y aller ?
Si tu passes dans la région, ne fais pas juste « passer ». Arrête-toi. Descends. Mais n’oublie pas une chose : le dernier train part, et rester une nuit dans cette grotte ferroviaire n’est pas vraiment conseillé… sauf si tu veux vérifier si les fantômes existent vraiment.
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