🌊 Le Japon inaugure sa première centrale osmotique

Le Japon fait un nouveau pas dans l’innovation énergétique ! À Fukuoka, une centrale pas comme les autres vient d’ouvrir ses portes !

Japon inaugure sa première centrale osmotique

C’est la première centrale osmotique du pays, et seulement la deuxième au monde. Son secret ? Faire de la rencontre entre l’eau douce et l’eau salée une source d’énergie renouvelable, continue… et prometteuse.

🔍 L’osmose, ce phénomène naturel qui devient énergie

Imaginez deux verres d’eau séparés par une fine membrane. L’un contient de l’eau douce, l’autre de l’eau salée. Que se passe-t-il ? L’eau douce traverse la membrane pour équilibrer la salinité. Ce mouvement spontané, c’est l’osmose.

C’est précisément ce phénomène qu’exploite la centrale de Fukuoka. En laissant l’eau douce (ou traitée) passer dans de l’eau de mer légèrement pressurisée, on provoque une augmentation de volume. Cette pression entraîne une turbine, qui elle-même alimente un générateur d’électricité. Résultat : une énergie propre, produite sans combustion, sans vent, ni soleil.

⚡ Une énergie disponible jour et nuit

Contrairement au solaire ou à l’éolien, l’énergie osmotique ne dépend pas des caprices de la météo. Elle fonctionne 24h/24, 7j/7, tant qu’il y a une différence de salinité entre deux masses d’eau.

La centrale de Fukuoka produit déjà 880 000 kilowattheures par an, soit l’équivalent de la consommation de 220 foyers japonais. Mais ce n’est pas tout : elle alimente également une usine de dessalement qui fournit de l’eau douce à la région. Un double usage intelligent et durable.

À ce jour, seule une autre centrale osmotique est en fonctionnement dans le monde : celle de Mariager au Danemark, lancée en 2023 par la start-up SaltPower. Quelques prototypes ont vu le jour en Norvège, en Corée du Sud, en Espagne, au Qatar ou encore en Australie, mais Fukuoka est le projet le plus abouti à grande échelle.

Cela montre que l’osmose intéresse, mais reste encore en phase exploratoire.

🧪 Des défis à relever

Pourquoi cette technologie n’est-elle pas plus répandue ? Tout simplement parce qu’elle n’est pas encore assez efficiente.

👉 Pomper l’eau et la faire traverser des membranes demande de l’énergie.
👉 Ces membranes doivent être résistantes, efficaces, et peu coûteuses.
👉 Le rendement net reste faible, comme le souligne la professeure Sandra Kentish, de l’Université de Melbourne.

Mais les chercheurs avancent. Et le Japon innove déjà avec une idée astucieuse : utiliser la saumure concentrée issue du dessalement pour créer une différence de salinité encore plus marquée. Plus la différence est grande, plus l’énergie récupérée est importante.

🚀 Quel avenir pour l’énergie osmotique ?

L’ouverture de la centrale de Fukuoka représente une preuve de concept à grande échelle. Elle montre que cette énergie est viable techniquement, et pourrait compléter le mix énergétique futur.

Certains scientifiques, comme Ali Altaee de l’Université de technologie de Sydney, envisagent déjà des centrales osmotiques sur les lacs salés australiens. Le potentiel est là : décarbonée, continue, locale et renouvelable.

Mais pour aller plus loin, il faudra :

  • Des investissements massifs
  • Des progrès technologiques
  • Et surtout, une volonté politique forte

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Auteur/autrice : Louis Japon

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