⚡ Pourquoi il y a autant de fils électriques dans les rues au Japon ?

Tu t’es déjà baladé dans Tokyo et t’es resté bloqué en te posant mille questions devant ce bordel de câbles électriques dans le ciel ?

 fils électriques dans les rues au Japon

Eh bien c’est pas juste une facétie esthétique ou un manque de budget. C’est un mix de galères historiques, de catastrophes naturelles, de flemme administrative… et d’un peu de nostalgie aussi.

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On t’explique tout pour que la prochaine fois que tu lèves les yeux à Shibuya ou Shinjuku, tu puisses penser à tout ce que ces câbles ont traversé.

🕰️ Flashback : quand le Japon a reconstruit en mode speedrun

1945, le Japon sort KO de la guerre. Tout est à reconstruire. Et pour aller vite et pas trop cher, ils balancent les câbles en l’air. C’est pas ouf visuellement, mais au moins ça marche. Le plan c’était de les enterrer plus tard… sauf que ce “plus tard” n’est jamais vraiment arrivé. Priorité : faire tourner l’économie, pas refaire le ciel.

    Dans ses anciennes colonies (genre la Mandchourie), le Japon avait déjà commencé à enterrer ses câbles. Mais chez lui, nada. Comme quoi, parfois on est mieux servi ailleurs que chez soi.

    💸 Pourquoi ils ont pas encore enterré tout ça ?

    Enterrer les câbles, ça coûte une blinde. Genre 20 % plus cher qu’en France. Et au Japon, chaque ville, chaque arrondissement a ses propres règles. Résultat : c’est l’enfer administratif. Même si t’as le budget, faut encore passer par 1000 autorisations.

    Le Japon, c’est typhons en été, tremblements de terre toute l’année. Les lignes aériennes tombent avec le vent ? Oui. Mais les lignes souterraines, tu les répares pas après un séisme. C’est l’arrière-goût de “choisis ton mal”.

    😵‍💫 Des câbles moches… mais qu’on aime bien quand même ?

    Dans plein de pays, on trouve ça laid. Au Japon, c’est presque devenu un délire esthétique. En 2014, un projet d’illustration remixait une estampe de Hokusai avec des câbles partout… et tout le monde a kiffé. C’est un peu la vibes “c’était mieux avant, même si c’était moche”.

    Oui, ça bloque les trottoirs (vraiment). Mais ces poteaux ont aussi un rôle : ils affichent les numéros de rues, des infos locales, parfois des petits messages mignons. À Tokyo, c’est pas juste un câble, c’est un pote.

    🧪 Et maintenant ?

    Depuis le séisme de Kobe en 1995, des collectifs se bougent pour enterrer les lignes. À Bunkyo (un quartier de Tokyo), il y a même eu des tests. Spoiler : ça marche. Mais c’est genre 3 rues sur 3 000.

    Ils testent aussi des microgrids (des mini réseaux électriques locaux). Ça pourrait limiter la dépendance aux câbles géants. C’est smart. Mais faut sortir des milliards que personne n’a sous la main.

    🔮 Et demain alors, le Japon va s’en débarrasser ?

    Enfouir les câbles, c’est pas juste un chantier. C’est toucher à l’identité visuelle des villes japonaises. Beaucoup de gens ont grandi avec ces poteaux. Ils les voient comme des symboles de l’après-guerre, de la croissance. Les enlever, c’est comme gommer un bout de mémoire.

    Tout enterrer, c’est pas pour demain. Mais faire le tri, oui : enfouir dans les zones touristiques, renforcer les poteaux ailleurs, investir dans les énergies décentralisées… On n’aura pas un ciel tout clean tout de suite, mais ça commence à bouger.

    Oui, ces câbles peuvent sembler moches. Oui, on préférerait un ciel dégagé. Mais au Japon, ils racontent une histoire. Une époque. Une ville qui s’est relevée vite, sans chichis. Et même si on rêve d’un Tokyo sans poteaux, faudra plus qu’un coup de peinture pour tourner la page.

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    Auteur/autrice : Louis Japon

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