Quels trésors cachent vos étagères ? Prenez le temps de les redécouvrir, et faites de votre pile un véritable voyage littéraire !
Vous avez acheté un livre avec enthousiasme, mais il est resté sur une étagère, encore intact ? Vous n’êtes pas seul !
Ce phénomène porte un nom japonais : tsundoku. Ce mot intriguant, à la fois poétique et révélateur, décrit l’art (ou la manie) d’accumuler des livres sans les lire.
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Plongeons ensemble dans cette habitude, son origine et surtout, les solutions pour la gérer.
✨ Qu’est-ce que le tsundoku ?
Le terme « tsundoku » est issu de la langue japonaise, où il combine deux expressions : « tsunde oku », qui signifie empiler et laisser de côté, et « dokusho », qui désigne la lecture.
Ce mot est apparu durant l’ère Meiji (1868-1912), à une époque où la bourgeoisie japonaise achetait des livres pour affirmer son statut intellectuel, sans toujours les lire.
Contrairement à des troubles comme la bibliomanie (accumulation compulsive de livres par obsession), le tsundoku est davantage lié à un plaisir culturel et une fascination pour l’objet livre.
📖 Mais pourquoi accumulons-nous autant de livres ?
Plusieurs facteurs expliquent cette habitude d’acheter des livres sans nécessairement les lire. Tout d’abord, il y a une peur sous-jacente de manquer. Nous achetons parfois des livres par anticipation, craignant de ne pas les avoir sous la main lorsque l’envie ou le besoin de les lire surviendra.
Ensuite, les livres ne sont pas de simples objets utilitaires : ils possèdent une valeur esthétique et symbolique. Ils décorent nos espaces, reflètent nos goûts et nourrissent notre curiosité, même s’ils ne sont pas ouverts.
Par ailleurs, acheter des livres procure un sentiment d’accomplissement. Cela donne l’impression d’avancer intellectuellement, même si la lecture est remise à plus tard. Enfin, les recommandations omniprésentes dans les médias, sur les réseaux sociaux ou par notre entourage alimentent une course permanente à la nouveauté, encourageant sans cesse à découvrir le dernier best-seller ou l’ouvrage “indispensable ».
⚠️ Quels sont les risques du tsundoku ?
Bien que le tsundoku soit généralement inoffensif, il peut entraîner quelques désagréments.
L’un des plus courants est le stress ou la culpabilité. Voir une pile de livres grandir inexorablement peut rappeler des engagements non tenus et susciter un malaise. Avec le temps, ces piles peuvent également encombrer l’espace de vie, réduisant la praticité et l’harmonie de votre intérieur.
Enfin, le tsundoku peut aussi peser sur votre budget. L’achat impulsif de livres coûte cher et peut déséquilibrer les finances personnelles si cette habitude devient excessive.
🛠️ 📚 Atteint de Tsundoku ? Comment le surmonter ?
Pour gérer cette habitude, il est essentiel de mettre en place des stratégies simples mais efficaces.
Une première étape consiste à fixer des objectifs de lecture. Par exemple, vous pouvez vous engager à lire un certain nombre de pages ou de chapitres par jour.
Tenir un journal de lecture peut aussi aider à mesurer vos progrès et à maintenir votre motivation.
Il est également important de prioriser vos lectures. Sélectionnez quelques livres de votre pile et engagez-vous à les terminer avant d’en acheter d’autres. Si vous manquez d’espace ou souhaitez limiter vos achats physiques, opter pour des formats numériques peut être une bonne alternative, car les e-books prennent beaucoup moins de place.
Rejoindre une communauté, comme un club de lecture ou un groupe en ligne, peut vous offrir un soutien précieux. Ces interactions encouragent la lecture et permettent d’échanger des idées avec d’autres passionnés.
Enfin, faire le tri dans vos livres est une démarche bénéfique. Offrez ou revendez les ouvrages que vous savez pertinemment ne jamais lire. En libérant de l’espace, vous allégez votre esprit et redonnez une seconde vie à ces livres.
Le tsundoku n’est ni une tare, ni une fatalité. C’est avant tout un témoignage de notre amour pour les livres et de notre soif de découverte. Géré avec un peu d’organisation, il peut même devenir une source de motivation et de plaisir.
Plutôt que de voir votre pile à lire comme un fardeau, considérez-la comme une promesse d’aventures littéraires encore à venir !
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