Dans cet article jetez un œil à l’équivalent de la DGSE japonaise appelée Johohonbu et découvrez les secrets de cette agence de renseignement.
Le Japon a toujours été connu pour ses prouesses technologiques, mais saviez-vous qu’il dispose également d’un solide réseau d’espionnage ?
Lorsque l’on parle d’agences de renseignement, la première chose qui vient à l’esprit est la CIA, la DGSE ou encore le MI6. Cependant, il existe de nombreuses agences de renseignement moins connues mais efficaces !
🤫 Johohonbu : la DGSE japonaise
Le Quartier général du renseignement de la défense (情報本部 / Johohonbu) est une agence de renseignement militaire du gouvernement japonais.
Relevant du ministère de la Défense japonais, le Quartier général du renseignement de la défense (en anglais Defense Intelligence Headquarters) est une agence de renseignement militaire importante au Japon.
Le sceau du DIH exposé en début d’article se compose des symboles suivants :
- Faisan – symbole de la qualité et vitesse de collecte des renseignements
- Formes ovales rouges autour de la Terre – symboles des satellites espions
- Éclairs – symboles des ondes radio
- Étoiles – elles représentent les sections et stations du DIH
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Actuellement, c’est l’une des plus grandes agences de renseignement japonaises, dont la création et la structure sont modélisées sur l’Agence de renseignement de la défense américaine (DIA).
Le rôle principal de cette agence est de collecter des informations et de les analyser pour planifier la politique de défense et d’opération.
Elle récupère donc des informations à partir de sources ouvertes, de renseignements sur les signaux et les images, ainsi que d’autres ministères du gouvernement japonais, d’ambassades japonaises et d’autres ministères et organisations affiliées. De plus, ils recueillent également des renseignements grâce à des activités de surveillance.
Le Quartier général du renseignement de la défense japonais a été créé le 20 janvier 1997 après l’unification des unités de renseignement de la JSDF, de l’Agence de défense japonaise et du Conseil de l’état-major conjoint, avec la nomination du lieutenant-général Kunimi Masahiro en tant que premier commandant de l’agence.
L’agence est placé sous la juridiction du « Joint Staff » et est dirigé par le Comité du renseignement de la défense, composé des Chefs d’état-major de la JGSDF, de la JMSDF et de la JASDF, ainsi que du Chef d’état-major, du ministre de l’État à la Défense et du ministre de la Défense. Son commandant est directement nommé par le ministre de la Défense japonais.
L’agence compte plusieurs milliers de collaborateurs. Ses activités incluent la collecte de renseignements sur de nombreux pays asiatiques, sur l’internet nippon ainsi que la surveillance des communications satellites.
Les installations du Quartier général du renseignement de la défense sont issues des divisions de renseignement de l’ancienne Agence de la défense dans les années 1980 :
Le Quartier général du renseignement de la défense est divisé en plusieurs directions, chacun ayant des mandats spécifiques. Entres autres :
| Direction | Mandat |
| Direction de l’administration | Fournir un soutien administratif et logistique |
| Direction des programmes | Conduit et planifie les plans de collecte et d’analyse de renseignements. Servir de point de contact pour la coordination des travaux avec les services de renseignement à l’intérieur et à l’extérieur du ministère de la défense. |
| Direction du renseignement géospatial | Analyser les images satellites achetées à des satellites commerciaux ou au commandement géographique central de la JGSDF situé à Tachikawa, Tokyo. |
| Direction du renseignement d’origine électromagnétique | analyse les renseignements SIGINT. Il est responsable de son unité électronique à Ichigaya, qui surveille les communications en provenance de Corée du Nord. Il gère également deux « cages à éléphants » du CDAA, ainsi que six autres bureaux de communication. Ils sont situés à Kobunato, dans la préfecture de Niigata, à Oi, dans la préfecture de Saitama, à Tachiarai, dans la préfecture de Fukushima et à Kikaijima, dans la préfecture de Kagoshima. |
| Direction de l’évaluation | Résumer/évaluer les renseignements provenant des attachés militaires japonais en poste à l’étranger, des pays amis et des collaborateurs et agents. |
| Direction du renseignement interarmées | Recueillir et analyser les renseignements nécessaires pour faire face à des situations immédiates, et soutenir le chef de l’OSJ dans sa tâche. |
🤫 Activités connues du Johohonbu
- Après le lancement d’un missile balistique nord-coréen Taepodong-1 le 31 août 1998, les navires et les avions de la JSDF ont commencé à fouiller la mer du Japon pour récupérer d’éventuels débris du missile, le DIH fournissant un soutien en matière de renseignement, notamment en envoyant des spécialistes nord-coréens aux États-Unis à ce sujet.
- Les communications radio nord-coréennes ont été interceptées par la station de surveillance radio de la division SIGINT à Kikaijima, Kagoshima. L’interception réussie des communications nord-coréennes a ensuite conduit à une fusillade navale entre des navires de la Garde côtière japonaise et un bateau espion nord-coréen présumé en 2001 près de l’île d’Amami-Ōshima, avant que ce dernier ne soit détruit.
- Le DIH a fourni des renseignements aux forces de la JGSDF déployées en Indonésie lors du tremblement de terre de 2006 à Yogyakarta.
- Grâce à une installation de renseignement électromagnétique située à Tachiarai, le DIH surveillerait les communications des satellites en transit, dans le cadre d’un programme appelé MALLARD. Ce programme intercepterait plus de 12 millions de communications Internet par jour.
- Une enquête de la NHK a montré qu’il existait aussi au Japon un programme de surveillance d’Internet ainsi qu’un centre d’espionnage situé dans le sud du Japon est spécifiquement utilisé pour surveiller les appels téléphoniques et les courriels transitant par des satellites de communication.
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