La littérature japonaise s’étend sur une période de 15 siècles avec des premières œuvres fortement influencées par la littérature de Chine.
Débuter la littérature pré-Meiji japonaise peut se faire facilement avec des collections de courts extraits de livres célèbres comme dans le Genten de tanoshimu Edo no sekai – Edo no bungaku kara ukiyo-e/nishiki-e made 原典で楽しむ江戸の世界-江戸の文学から浮世絵・錦絵まで édité par Asano Akira et Kato Mitsuo.
Ce genre d’ouvrage permet de se lancer dans la littérature médiévale japonaise via de courts extraits de livres importants accompagnés de notes et petits essais fournissant du contexte.
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La politique d’isolement du Japon a permis le développement de formes littéraires uniques en particulier dans ses périodes médiévales.
Littérature japonaise des périodes Asuka 590-710 et Nara 710-794
Dans ces années le Japon s’approprie la culture chinoise, incluant beaucoup d’éléments de la civilisation chinoise : écriture, technologie et bureaucratie.
En plus des premiers documents religieux et commentaires des sutras bouddhistes, c’est à cet époque qu’apparaissent des textes de lois comme la Constitution du prince Shotoku de 604 ou encore la Réforme de Taika (645). Des documents religieux font aussi leur apparition avec des commentaires des sutras bouddhistes.
La période Nara développe le pouvoir impérial japonais et développement le besoin d’ancrer une culture nationale nippone.
Œuvres et auteurs clefs de la période :
- Texte fondateur du Japon commandé en 710 par la Cour impériale au chroniqueur O no Yasumaro appelé Kojiki (Chronique des choses anciennes) premier à ancrer cette culture nationale nippon.
- Nihon shoki (Chroniques du Japon), par O no Yasumaro et plusieurs autres historiens ainsi que le Prince Toneri en 720. Ces textes décrivent l’origine divine de la famille impériale japonaise, et contribue ainsi à renforcer le pouvoir de cette dernière.
- La poésie se développe aussi à cette époque dans la littérature japonaise. Le Man’yōshū (Recueil de dix mille feuilles) est publié vers 760 et contient des textes de grands poètes de l’époque : Kakinomoto no Hitomaro ou encore Otomo no Yakamochi.
Littérature japonaise de la période Heian : 794-1185
La littérature Heian (平安文学) aussi nommée littérature Chūko (中古文学) s’illustre par diverses œuvres clefs et l’apparition du mode poétique Imayo et le développement d’œuvres de fiction courtoise, ou monogatari (des contes).
Œuvres et auteurs clefs de la période :
- Man’yōshū (Recueil de dix mille feuilles) recueil de poèmes
- Kokin wakashū ou Kokinshū (915 environ) recueil de poèmes
- Engishiki (927) recueil de lois
- Kaguya-hime (xe siècle) conte du coupeur de bambou
- Le Dit du Genji (Genji monogatari)
- Trente-six grands poètes de Fujiwara no Kinto
- Makura no soshi (1002)
- Ryojinhisho, recueil de l’empereur Go-Shirakawa (1155)
Littérature japonaise de la période Kamakura-Muromachi : 1185-1603
C’est à cette période que le système des écritures du japonais se met en place, mêlant kana et kanji.
La littérature japonaise médiévale de la période Kamakura-Muromachie est marquée par une forte influence du bouddhisme zen. Cette période voit l’apogée du théâtre Nô avec Zeami. Le genre de poésie collaborative renga s’établit aussi au cours de la période Kamakura-Muromachi.
L’idéal et les goûts esthétiques de cette période est connu sous le nom de yugen, signifiant mystère et est associé à d’autres concepts tels que ushin (有心) posséder du cœur et le yoen (妖艶) la beauté éthérée.
Pendant près d’un siècle après l’arrivée de François Xavier à Kagoshima en 1549, les missionnaires jésuites ont aussi activement converti des Japonais, la littérature que ces missionnaires et les communautés chrétiennes japonaises ont produite a eu une influence certaine et est connue sous le nom de littérature kirishitan-nanban (キリシタン南蛮文学).
Œuvres et auteurs clefs de la période :
- Kamo no Chōmei, Hōjōki (1212)
- Bureau de poésie, sous l’empereur Go-Toba (1180-1239)
- Yoshida Kenkō (1283c-1350c), Tsurezuregusa (1332, Les Heures oisives)
- Nijō Yoshimoto (1320-1388)
- Heike monogatari (1371, Le Dit des Heike)
- Zeami (Motokiyo) (1363-1443), Fūshi kaden
- Otogi-zōshi, 350 récits illustrés anonymes (1392-1573)
- Zuikei Shūhō (1392-1473), Zenrin Kokuhōki, histoire diplomatique
- Fuji kikō (1432),
- Shinshokukokin wakashū (1439), anthologie poétique
- Ichijō Kaneyoshi (1402-1481), Kuji Kongen, Nihon Shoki Sanso
- Iio Sōgi (1421-1502), Tsukushi michi no ki (1480)
- École poétique Nijō
- Littérature des cinq montagnes (monastique bouddhique zen)
Littérature japonaise de la période Edo : 1603-1868
L’époque d’Edo correspond au shogunat Tokugawa et au Rangaku. C’est à cette époque que se développent le roman, la poésie et le théâtre japonais. Le mouvement de Kokugaku recentre l’éducation sur les classiques japonais.
La rébellion de Shimabara lance le sakoku (la fermeture du pays), l’isolement par rapport aux influences extérieures de toutes sortes est alors de mise. C’est dans cette période de fermeture du pays que se développement de nombreuses formes d’arts traditionnels japonais dont l’ukiyo.
Œuvres et auteurs clefs de la période :
- Ihara Saikaku (1642-1693) poète et romancier
- Matsuo Bashō (1644-1694) poète
- Chikamatsu Monzaemon (1653-1725) auteur des Batailles de Coxinga (1715)
- Chiyo-ni (1703-1775) poétesse
- Yosa Buson (1716-1783) poète
- Ueda Akinari (1734-1809) romancier
- Santō Kyōden (1761-1816) poète
- Kobayashi Issa (1763-1828) poète
- Kyokutei Bakin (1767-1848) romancier
🔎 Source : wikipedia
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