Dans cette première invasion du sol américain depuis 1812, les japonais envahissaient les USA dans les îles Aléoutiennes d’Alaska.
En raison de leur proximité avec l’archipel nippon, les îles américaines Aléoutiennes étaient particulièrement exposées à une attaque de l’Empire japonais.
S’étendant vers l’ouest dans l’océan Pacifique, la chaîne d’environ 150 îles se trouve à seulement 750 miles de la base militaire la plus proche du Japon – plus proche du Japon que de Seattle !
Et après l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, les Américains ne prennent que trop conscience de leur vulnérabilité face à un Japon toujours plus conquérant…
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Dirigés par l’amiral Isoroku Yamamoto, les Japonais espéraient conquérir le Pacifique. En commençant par l’attaque de Pearl Harbor en décembre, les Japonais ont lancé un assaut sur d’autres terres du Pacifique, notamment la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et la Birmanie.
L’attaque japonaise des îles Aléoutiennes
Seuls six avions étaient fonctionnels en Alaska à l’époque. Un peu plus de 20 000 militaires étaient stationnés dans des garnisons réparties sur tout le territoire, mais ces garnisons sont séparées par des centaines, voire des milliers de kilomètres, et l’absence de moyens de transport terrestre fiables rend les déplacements, la communication et la coordination américaine difficiles.
Les ravitaillements US et japonais étaient parfois de longues ascensions dans ces îles volcaniques enneigées et vallonnées :
En juin 1942, les Japonais attaquèrent les îles Aléoutiennes. Des officiers de la marine régionale ordonnent aux forces japonaises de bombarder une base militaire américaine à Dutch Harbor, tuant plus de 100 Américains. En l’espace d’une semaine, la flotte de la zone nord du Japon a avancé et s’est emparée des îles d’Adak et de Kiska, marquant ainsi la première occupation d’un territoire américain depuis la guerre de 1812.
L’arrivée du Japon dans les îles Aléoutiennes confirme les craintes d’une invasion des USA par le Japon. Bien qu’éloignées, les îles Aléoutiennes sont considérées comme un point d’appui pour une future invasion du territoire continental des États-Unis.
À la tête d’une armada de 176 navires de guerre, l’amiral Yamamoto espérait profiter de l’invasion des Aléoutiennes pour attirer les forces navales nord-américaines, paralysées après l’attaque de Pearl Harbor, dans un combat. Les Japonais pensaient qu’en détournant la marine américaine vers les Aléoutiennes, la majeure partie de la flotte nippone pourrait frapper en sécurité ailleurs dans le Pacifique.
Pendant que le Japon jouait ses cartes offensives, le Corps des ingénieurs de l’armée travaillait d’arrache-pied à la construction de la route de l’Alaska. La nouvelle de l’invasion des Aléoutiennes rend les ouvriers nerveux. Face à l’occupation japonaise, la construction d’une route terrestre pour approvisionner les bases militaires en Alaska semblait désormais cruciale pour la plupart des Américains.
Lorsque le Corps des ingénieurs de l’armée acheva la route pionnière de la route de l’Alaska, à la fin de l’automne 1942, les Japonais étaient toujours dans les Aléoutiennes.
Les Japonais n’ont cependant jamais été capables de rassembler assez de force pour faire une poussée plus profonde aux USA. En mai 1943, les forces américaines ont attaqué les Japonais sur Attu.
À la fin du mois, les Japonais se sont retirés de l’île après des démonstrations de leur code d’honneur (suicides collectifs et des combats à mort) aient convaincu les Américains qu’ils combattraient un ennemi implacable jusqu’à la fin de la guerre.
Fin juillet, les Japonais se retirent discrètement de l’île de Kiska, mettant fin à près d’un an d’occupation des îles Aléoutiennes.
Les suites de cette campagne militaire ratée
Bien que des plans existaient du côté des USA pour attaquer le nord du Japon, ils ne seront pas mis à exécution. Plus de 1 500 sorties aériennes seront menées contre les Kouriles japonaises jusqu’à la fin de la guerre, dont la base japonaise de Paramushiro, mobilisant 500 avions japonais et 41 000 hommes au sol.
Autre fait de cette campagne, c’est dans ce cadre que pour la première fois des conscrits canadiens seront envoyés dans des zones de combat durant la Seconde Guerre mondiale.
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