Explorez la vie et l’œuvre de la spécialiste du koto et jiuta shamisen Nanae Yoshimura dans notre article biographique.
Nanae Yoshimura (吉村七重) a une discographie magnifique… Elle été particulièrement active en tant que joueuse de koto et spécialiste du jiuta shamisen depuis le début des années 1970, toujours à la recherche de nouvelles possibilités d’expression musicale de l’instrument :
Enfance
Nanae Yoshimura est née à Tokyo et a commencé à étudier le koto avec sa mère dès l’âge de trois ans. Elle a obtenu sa licence d’enseignement avec le Matsu-no-mi Kai de l’école de koto Ikuta à l’âge de seize ans.
Elle a ensuite étudié le répertoire classique du koto et du jiuta shamisen avec le Soju Nosaka de la lignée Kyushu, et des œuvres contemporaines de koto et de nijugen (koto à 21 cordes) avec la fille de Nosaka, Nosaka Keiko.
Carrière
Artiste précoce, elle fait ses débuts à l’âge de 22 ans en 1972, en remportant le prix d’encouragement au concours des nouveaux venus pour les spécialistes de la musique traditionnelle japonaise. Elle devient membre de Pro Musica Nipponia la même année et a depuis lors effectué 15 tournées à l’étranger avec eux ; elle se produit d’ailleurs avec eux en tant que soliste et en qualité de maître de concert. En tant que membre du groupe, elle a reçu de nombreux prix, dont le prix Ongaku-no-tomo Sha, le prix Remy Martin et le prix Mobil Music.
Sur le nijugen, elle a été membre fondateur du groupe « Nijugen École » de Nosaka Keiko (1975), qui a donné sept récitals comprenant des pièces nouvellement commandées de cette année-là jusqu’en 1982.
Le groupe « Gaku » (shakuhachi et trois koto) a donné dix concerts d’œuvres commandées par elle-même et le joueur de shakuhachi Mitsuhashi Kifu en 1976-83. Le groupe a produit un disque (label ALM) et a reçu le prix du festival culturel d’Osaka en 1981.
Elle obient aussi le premier prix du Concours de musique japonaise moderne du Festival de musique panaméricain en 1979 et a donné des récitals de nijugen à environ 18 mois d’intervalle depuis lors, développant un répertoire standard pour cet instrument (y compris des œuvres de Miki Minoru, etc.). Certaines de ces œuvres peuvent être écoutés sur son CD de la série Japanese Music Performer’s Best Take publié par Victor en 1998.
Depuis 1988, elle donne des récitals de nouvelles œuvres commandées, produites en collaboration avec des compositeurs de sa génération (Akira Nishimura, Takashi Yoshimatsu, Tokuhide Niimi, Somei Sato, Shin’ichiro Ikebe), de la génération précédente (Joji Yuasa, Minao, Maki Ishii) et de la génération suivante (Satoshi Minami, Toshiro Saruya, Ken Ito).
Son travail a continué d’être régulièrement récompensé : prix du Festival des arts décerné par l’Agence des affaires culturelles (1992), 3e prix de musique Idemitsu (1993), prix de la Fondation des arts du Japon (1994) et prix de musique Kenzo Nakajima (1999). Les œuvres commandées dans le cadre de cette série ont été enregistrées sur cinq CD sous le label Camerata Tokyo.
Elle s’est produite en tant que nijugen soliste lors de la première mondiale de l’opéra Joruri de Minoru Miki à St. Louis (1986), en tant que soliste avec l’Orchestre symphonique de Tokyo lors de leur apparition en 1991 pour le 100e anniversaire du Carnegie Hall, et en tant que nijugen soliste dans le no opera Susanoo (Hiroshi Teshigawara et Maki Ishii) au Festival d’Avignon en 1994.
Elle s’est produite avec des orchestres au Japon et à l’étranger en tant que soliste dans les concertos pour les nijugen d’Akira Nishimura, Minoru Miki, Tokuhide Niimi, etc.
Depuis des années, elle est également impliquée dans l’éducation de la jeune génération de musiciens, ayant collaboré avec des interprètes et des compositeurs dans la vingtaine et la trentaine au « Hogaku-ten » (« Exposition de musique japonaise ») depuis 1997.
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