Le Japon a su réduire son taux de suicide chez les adultes mais qu’en est il des plus jeunes habitants du pays ?

Le Japon est souvent cité pour son taux de suicide élevé, mais depuis plusieurs années, le pays enregistre une baisse constante du nombre de suicides chez les adultes.
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Malheureusement, cette tendance ne se reflète pas chez les plus jeunes. En 2023, le suicide des enfants a atteint un niveau record, suscitant une vive inquiétude chez les autorités et les spécialistes de la santé mentale.
📉 Une baisse globale… mais une hausse alarmante chez les jeunes japonais
Selon FNN Prime Online, le Japon a recensé 22 680 suicides l’an dernier, soit 1 569 de moins que l’année précédente. Ce chiffre marque le deuxième taux de suicide le plus bas depuis 1978.
Cependant, derrière cette baisse générale se cache une réalité tragique : le nombre de suicides parmi les élèves du primaire, du collège et du lycée a atteint 527, soit une augmentation de 14 par rapport à l’année précédente. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 1980.
⚠️ Des causes multiples
Les raisons qui poussent ces jeunes à mettre fin à leurs jours sont complexes et souvent interconnectées. Parmi les principales motivations recensées chez les moins de 19 ans, on retrouve :
- Les difficultés scolaires (pression des examens, harcèlement, échec académique)
- L’incertitude face à l’avenir (peur de l’échec, manque de perspectives)
- Les troubles de la santé mentale (dépression, anxiété, isolement)
- Les conflits familiaux (rejet, incompréhension, violences domestiques)
Au Japon de nombreux jeunes refusent de parler à des adultes de leurs problèmes, préférant des formes d’aide plus distantes et anonymes.
L’association NPO Daisan no Kazoku, qui gère un forum anonyme pour les jeunes en détresse, indique recevoir environ 5 000 messages par mois.
Beaucoup de jeunes japonais expriment un sentiment de rejet ou de solitude, notamment lié à :
- L’imposition des valeurs parentales sans prise en compte de leur individualité
- Le déni parental face aux troubles mentaux qu’ils rencontrent et manque de compréhension sur leur identité
De plus le retour à une vie scolaire normale post pandémie, combiné à l’augmentation du coût de la vie et aux préoccupations économiques des adultes, fait que la société a moins de temps et d’énergie pour repérer les jeunes en détresse…
📌 Quelles solutions envisager ?
Face à cette crise alarmante, plusieurs pistes d’amélioration sont avancées :
Solutions | Objectifs |
---|---|
Développer des plateformes d’aide anonyme | Permettre aux jeunes de s’exprimer sans peur du jugement |
Former les enseignants et les parents | Repérer plus tôt les signes de détresse |
Encourager les liens sociaux | Favoriser les amitiés et les cercles de soutien |
Améliorer l’accompagnement psychologique | Augmenter l’accès aux soins en santé mentale |
Lutter contre le harcèlement scolaire | Mettre en place des mesures de prévention et de soutien |
Comment trouver de l’aide : Prévention du suicide au Japon
- Tokyo Lifeline : 03-5774-0992 / telljp.com
- Tokyo Suicide Prevention Center : 03-5286-9090 / befrienders-jpn.org
- Osaka Suicide Prevention Center : 03-5774-0992 / spc-osaka.org
- Appeler la police : 110
- Appeler les secours (ambulances et pompiers) : 119
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