Un incident inhabituel a secoué le Japon ces derniers jours : un ours a été capturé et abattu après avoir blessé un homme à Akita.
Samedi dernier, un appel d’urgence a alerté les forces de l’ordre : un homme de 47 ans avait été attaqué par un ours dans un supermarché. Blessé à la tête, la victime a nécessité des points de suture, mais son état n’est pas jugé critique.
Pendant ce temps, l’ours a semé la panique dans le magasin, dévastant notamment le rayon viande. Face à la menace, les autorités ont mobilisé des chasseurs et un drone pour tenter de capturer l’animal.
Finalement, ce lundi 2 décembre, l’ours a été piégé avec un appât composé de bananes, pommes et pain au miel avant d’être endormi, puis abattu.
🌏 Une recrudescence des attaques
Au cours des 12 derniers mois, 219 personnes ont été victimes d’attaques d’ours, dont six mortellement. Ces chiffres alarmants traduisent une multiplication des rencontres dues à plusieurs facteurs.
La population d’ours noirs d’Asie au Japon a presque triplé depuis 2012, passant d’environ 15 000 à 44 000 individus. Cette augmentation exponentielle accroît mécaniquement les risques d’interactions avec les humains, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
La désertification des campagnes japonaises laisse des zones entières sous-peuplées, offrant aux ours un accès plus facile aux villages et villes voisines à la recherche de nourriture.
Le réchauffement climatique amplifie également ce phénomène de manière significative :
- Perturbation des cycles naturels : Les hivers plus courts perturbent les périodes d’hibernation des ours et affectent leur approvisionnement en nourriture.
- Modification des comportements : L’été 2024, le plus chaud jamais enregistré au Japon, a probablement accentué ces pressions, incitant les ours à s’aventurer davantage dans des zones habitées.
🎯 De multiples défis pour la gestion de la faune nippone
Face à cette situation, les autorités japonaises peinent à trouver des solutions efficaces et équilibrées pour protéger les populations humaines tout en préservant la faune sauvage.
La régulation de la population d’ours se heurte à un problème de main-d’œuvre : la population japonaise vieillit et décline, limitant le nombre de chasseurs qualifiés capables de gérer ces animaux.
La mort de cet ours bien que nécessaire a une nouvelle fois montré l’absence de solutions non létales pour ce type de crise. Trouver un équilibre entre la sécurité humaine et la protection des ours au Japon reste un défi majeur pour les autorités et la population.
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