Alors si vous avez déjà fait Tokyo, Kyoto et Osaka, prenez le virage sud, et venez poser vos pieds sur le sable d’Okinawa.

Okinawa, c’est le Japon sans vraiment l’être. Située tout au sud de l’archipel, cette préfecture tropicale est l’ex-micro-royaume des Ryūkyū, avec sa langue, ses traditions et sa vibes bien à elle. Ici, pas de torii au milieu des buildings ou de salarymen speed dans le métro. Non, ici, c’est chill, c’est soleil, c’est sans chaussures sur la plage.
Et pourtant, Okinawa a beau être méconnue des voyageurs en première tournée nippone, c’est un concentré de merveilles naturelles, de culture métissée et de mystères bien japonais. On vous embarque pour un tour de cette préfecture insulaire aussi zen que puissante.
🌴 Okinawa-hontō : l’île principale, entre mémoire et plages
C’est ici que tout commence : Naha, la capitale, un mix entre ambiance urbaine à la japonaise et esprit insulaire à la cool. Ne manquez pas le château de Shuri, symbole du royaume Ryūkyū (en reconstruction après l’incendie de 2019, mais toujours hautement symbolique). Son architecture est plus chinoise que japonaise, preuve du passé cosmopolite de l’île, jadis carrefour maritime.
Mais Okinawa, c’est aussi un passé lourd : les cicatrices de la bataille de 1945 sont encore visibles au Peace Memorial Park et à l’ancienne base souterraine japonaise. Un moment fort, à contrebalancer avec… une baignade.
Direction donc les plages paradisiaques : Emerald Beach, Zanpa Misaki ou encore Sunayama Beach sur Miyako. Le sable est blanc, l’eau turquoise, et le snorkeling est une religion. Si vous ne voyez pas un poisson-clown ou un corail fluorescent, c’est que vous avez fermé les yeux.
Et en soirée ? On teste la nourriture okinawaïenne, très différente du reste du Japon : gōya champurū (sauté de melon amer et tofu), rafute (porc braisé fondant), et l’indétrônable awamori, l’alcool local. Le tout sur fond de sanshin, luth traditionnel qui vous fera danser sans savoir pourquoi.
🐠 Kerama : des spots de plongée à couper le souffle
À seulement 40 minutes de ferry de Naha, l’archipel des Kerama est un autre monde. Ces petites îles comme Zamami, Tokashiki ou Aka offrent des eaux si translucides que vous verrez votre âme y refléter (ou au moins une tortue marine passer devant votre masque de plongée).
Ici, pas de gratte-ciels ni de foule, mais des plages quasi désertes, des sentiers de randonnée avec vue océan à 360°, et des nuits étoilées à vous faire poser des questions existentielles.
🏝️ Miyako-jima : le cliché carte postale devenu réel
Bienvenue sur l’île la plus instagrammable du Japon. Ponts à perte de vue, plages aux noms poétiques comme Yonaha Maehama, et récifs coralliens classés.
L’atout majeur ? La couleur de l’eau. Entre turquoise, lagon et bleu électric, on ne sait plus où regarder. Plongée, paddle, sieste à l’ombre d’un palmier… l’emploi du temps est chargé (en slow life).
Côté culture, Miyako garde un lien fort avec les traditions ryūkyūennes. Les vieux parlent encore le dialecte local et les festivals sont hauts en couleur. Ah, et les mangues ? Les meilleures du Japon, point final.
🐢 Ishigaki-jima : la star des îles Yaeyama
Ishigaki, c’est la base pour explorer le grand sud d’Okinawa. C’est ici que se trouve Kabira Bay, une baie sublime interdite à la baignade (trop sacrée et fragile), mais où l’on peut admirer les fonds marins à bord de bateaux à fond de verre. Effet “wow” garanti.
C’est aussi la porte d’entrée vers des expériences plus roots : randonnée dans la jungle, visite des plantations d’ananas, tour en kayak de mer, coucher de soleil sur le mont Nosoko… Et le tout avec un esprit beaucoup plus détendu que sur l’île principale.
En plus, Ishigaki est l’un des rares endroits au monde où vous pouvez nager avec des raies manta. Voilà. On pose ça là.
🧚 Taketomi-jima : le Japon figé dans le temps
À 10 minutes de ferry d’Ishigaki, Taketomi, c’est le village de vos rêves d’enfant. Des maisons traditionnelles aux murs en corail, des ruelles de sable blanc où les buffles d’eau tractent des charrettes au rythme lent du sanshin.
Les habitants protègent férocement leur patrimoine : pas de béton ici, pas de néons. Juste des maisons basses, des fleurs d’hibiscus, et le chiisana shima (petite île) qu’on parcourt à vélo ou à pied.
On vous met au défi de ne pas tomber amoureux de Taketomi.
☀️ Yonaguni-jima : le bout du monde (et peut-être de l’histoire)
Tout à l’ouest du Japon, Yonaguni est célèbre pour deux choses :
- C’est le point le plus occidental du Japon – Taïwan est plus proche que Tokyo.
- Et surtout… ses ruines sous-marines énigmatiques.
Des formations rocheuses géométriques trouvées au large qui ressemblent beaucoup trop à des escaliers, des murs, des plateformes taillées. Civilisation engloutie ? Phénomène naturel ? Personne ne sait, mais on y plonge en mode Lara Croft / Indiana Jones.
Et puis Yonaguni est aussi le repaire du cheval indigène Yonaguni-uma, tout petit, tout mignon. Une île à part, mystérieuse, sauvage, et unique.
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