⛓️ Japon : Le ministère de la Justice japonais souhaite bannir l’argot de ses prisons

Au cœur des débats sur la réforme pénitentiaire, le Japon prend une mesure inédite : l’interdiction de l’argot carcéral dans ses prisons.

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L’idée est d’améliorer le climat au sein des établissements de détention et, par extension, à faciliter la réinsertion des détenus dans la société…

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Ce mouvement de réforme, effectif dès le 1er avril 2024, soulève des questions quant à son efficacité réelle sur la réhabilitation des prisonniers…

Un constat alarmant

Une enquête menée à la prison de Nagoya a mis en évidence une corrélation entre l’usage de l’argot carcéral et la dégradation du climat en détention.

Ce langage spécifique, empreint de termes dépréciatifs, contribue à un environnement oppressant pour les détenus, exacerbant les tensions et la violence. Le ministère de la Justice japonais, prenant la mesure de ce problème, a décidé d’agir en interdisant l’usage de certains mots et expressions au sein des prisons.

Vers un respect mutuel

La réforme prévoit de remplacer l’argot par un langage commun, plus respectueux.

Les surveillants et les prisonniers seront donc désormais encouragés à s’adresser mutuellement par des titres égalitaires, tels que « san » après le nom de famille et d’éviter d’utiliser des termes d’argot tels que « gari » pour la coupe de cheveux, « gara » pour la garde et « mosso » pour le bol de nourriture.

Un scepticisme palpable sur l’efficacité de la réforme

Bien que la réforme soit accueillie comme un pas dans la bonne direction, des voix s’élèvent pour questionner sa portée réelle. Les spécialistes des prisons nippones pointent du doigt une certaine impunité des surveillants coupables de maltraitances et appellent à des réformes plus profondes de la politique pénale japonaise.

La critique majeure réside dans le fait que le problème de la réinsertion des prisonniers ne se limite pas à la communication verbale, mais englobe des enjeux plus larges tels que la surpopulation carcérale, les conditions de détention, et la politique de criminalisation de délits mineurs.

Il est souligné que pour une réinsertion réussie, le Japon doit repenser sa stratégie globale en matière de justice pénale, en mettant l’accent sur des alternatives à la détention et sur le soutien post-libération… Le débat reste ouvert sur les meilleures voies à suivre, mais l’initiative japonaise offre un point de départ sur l’avenir de la justice pénale et la réinsertion sociale des anciens détenus.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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