Si les autorités tentent d’endiguer ce phénomène, la revente des métaux devient une motivation croissante pour les criminels.
Le Japon est confronté à une augmentation sans précédent du nombre de maisons abandonnées, connues sous le nom d’akiya (空き家).
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Avec cette hausse, un phénomène inquiétant prend de l’ampleur : les cambriolages ciblant ces propriétés désertées. De plus en plus de malfaiteurs, y compris des groupes criminels étrangers, s’attaquent à ces maisons et les dépouillent de tout ce qu’elles contiennent, causant des dommages considérables.
📈 Un nombre record de maisons abandonnées au Japon
Le vieillissement de la population japonaise a entraîné une explosion du nombre de maisons inoccupées :
En octobre 2023, le pays comptait neuf millions de logements vides, représentant 13,8 % du parc immobilier total. Ce chiffre alarmant est en grande partie dû aux difficultés de revente de ces maisons. Souvent, elles nécessitent des rénovations coûteuses, voire une démolition complète.
De plus, les propriétaires hésitent à les transformer en terrains nus en raison des pénalités fiscales qui en découlent. Certains continuent d’y entreposer des objets, faisant de ces lieux des entrepôts improvisés, ce qui attire encore davantage l’attention des cambrioleurs.
Les voleurs ne s’intéressent pas seulement aux biens de valeur laissés dans ces maisons, mais aussi aux matériaux qu’ils peuvent revendre : Le métal des tuyaux, les installations électriques et autres éléments de construction deviennent des ressources précieuses sur le marché noir…
Et ce pillage systématique aggrave encore la situation déjà marquées par l’abandon et la dégradation.
🕵️♂️ La recrudescence des cambriolages de maisons abandonnées au Japon
Le phénomène prend une ampleur préoccupante. En 2024, le Japon a enregistré 8 192 cambriolages de maisons abandonnées, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.
Plus encore, les dommages financiers causés par ces vols ont atteint 1,1 milliard de yens (environ 7 millions de dollars), soit une hausse de 300 millions de yens par rapport à 2023.
Comparé à 2020, le montant total des pertes liées aux cambriolages de akiya a été multiplié par 3,7, illustrant une tendance inquiétante.
Les criminels utilisent des technologies modernes pour repérer ces maisons. Grâce aux applications de cartographie sur smartphone, ils identifient les quartiers où les habitations semblent délaissées.
Une fois sur place, ils recherchent des indices révélateurs : une pelouse envahie par la végétation, une boîte aux lettres débordante ou encore des compteurs d’eau inactifs.
Ces signes leur permettent de cibler des propriétés avec un risque minimal d’être arrêtés. Toutefois, certaines bandes organisées ont fini par être démantelées.
L’an dernier, un groupe de cambrioleurs vietnamiens a été arrêté ; ces derniers seraient responsables de 420 effractions à travers le pays.
🚨 Un appel publique à renforcer la sécurité
Face à cette vague de vols, les autorités japonaises appellent les propriétaires de akiya à prendre des mesures de prévention. Elles recommandent notamment d’installer des éclairages à détecteur de mouvement, d’éviter l’accumulation de courrier dans la boîte aux lettres et d’entretenir les extérieurs pour donner l’impression que la maison est toujours habitée.
Ce problème ne concerne pas uniquement les logements abandonnés. Dans certaines villes comme Tokyo, des vols de tuyaux et de robinets dans les toilettes publiques ont été signalés !
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