Voilà une série d’articles sur les célèbres batailles et conflits de samouraïs les plus fameuses du Japon féodal, ici le combat entre Musashi et Kojiro.

Dans cette série d’articles spéciaux nous nous penchons sur les batailles et conflits de samouraïs les plus célèbres.
À lire aussi sur dondon.media : ⏳ Chronologie du Japon (dates, périodes, faits historiques)
⛩️ Déroulement du combat de Miyamoto Musashi et Sasaki Kojiro
Lorsqu’il est question d’épéistes japonais légendaires, 2 ombres gigantesques se détachent, véritables colosses de la voie du sabre : d’une part, Tsukahara Bokuden, légendaire figure dont la renommée résonne comme un avertissement pour quiconque oserait croiser sa lame ; d’autre part, le jeune prodige né treize ans après la disparition de Bokuden, en 1571 : Miyamoto Musashi, celui que l’on surnommera bientôt l’épéiste le plus redouté du pays.
Ce dernier est réputé pour sa technique de combat à 2 lames et a pris le relais de Bokuden en tant qu’épéiste le plus redouté du pays.
À lire aussi sur dondon.media : ⌛ Chronologie du Japon : époques et ères japonaises
L’affrontement le plus connu de Musashi a eu lieu en 1612 contre un autre grand escrimeur du Japon, Sasaki Kojiro :
Le rendez-vous était fixé à 8 heures du matin à Ganryujima, une petite île située entre Honshu et Kyushu. Musashi, cependant, est arrivé avec trois heures de retard, probablement pour énerver son adversaire. Et cela a fonctionné.
Lorsque Musashi pose enfin le pied sur le sable, Kojiro, furieux, jette son fourreau. Le sol résonne du fracas de l’acier. Musashi, d’un ton sarcastique, lâche alors : « Si tu n’as plus besoin de ton fourreau, tu es déjà mort. »
Ces mots, tels des flèches empoisonnées, piquent au vif l’orgueil de Kojiro. Bercé par la colère, celui-ci se rue à l’attaque, balayant l’air d’un coup vif.
Mais Musashi, armé d’un bokken rudimentaire – taillé à même la rame du bateau qui l’a conduit sur l’île –, esquive puis contre-attaque avec la précision d’un serpent. Le bois se transforme alors en prolongement mortel de son bras.
Dans un craquement sec, les côtes de Kojiro se brisent, perforant ses poumons et scellant son destin sur-le-champ. La légende s’accomplit dans un tourbillon de sable et de sang, tandis que le silence retombe sur Ganryūjima, désormais imprégnée de l’écho de ce duel.
⛩️ Les suites du combat de Miyamoto Musashi et Sasaki Kojiro
De retour sur la terre ferme, Musashi continue de façonner son art et de peaufiner sa philosophie martiale. De cette quête naît Le Livre des cinq anneaux, un manuscrit qui, encore aujourd’hui, résonne comme un testament de la Voie du Sabre.
Étonnamment, dans ses écrits, Musashi ne mentionne presque jamais ses adversaires. Il ne cite explicitement qu’Arima Kihei, gardant sous silence les noms pourtant célèbres qu’il a affrontés, parmi lesquels celui de Sasaki Kojiro.
Pourtant, l’histoire de ces duels continue de se transmettre de génération en génération, nourrie par les récits des témoins et les embellissements de la tradition. Dans l’inconscient collectif, le fantôme de Kojiro erre encore sur cette île ensanglantée, un fourreau abandonné à jamais sur le sable. Quant à Musashi, il demeure, comme un dragon endormi, le symbole vivant d’une époque où la lame était l’ultime juge et l’honneur, la plus puissante des prières.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, X, E-mail ou via notre flux RSS.