🤥 Bunraku : le théâtre de marionnettes au Japon

Le Bunraku est une forme de théâtre de marionnettes traditionnel japonais caractérisé par des marionnettes presque grandeur nature !

Bunraku théâtre marionnettes Japon

Alors que le théâtre de marionnettes est souvent considéré comme un divertissement pour les enfants en Occident, les japonais considèrent leur Bunraku (文楽) comme une forme pour adulte.

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Le bunraku est une forme de théâtre de marionnettes du Japon. Il est l’une des quatre formes de théâtre traditionnel japonais, aux côtés du kabuki, du noh et du kyogen.

🤥 Origines du Bunraku, le ningyo joruri

Cet art japonais dérive du ningyo joruri (人形浄瑠璃) et remonte au moins à la période Heian. En effet il existe à cette époque des traces de l’existence de montreurs de marionnettes itinérants, dits airaishi ou kugutsumawashi.

Ils se produisaient en manipulant les marionnettes avec les 2 mains et une scène qui consistait en une boîte pendue au cou :

bunraku

Le joruri est lui même une forme de narration fondée sur la tradition plus ancienne du heikyoku, où un récitant raconte l’histoire tandis qu’un musicien au biwa (luth japonais) donne l’ambiance à l’aide de musique.

En 1811, un petit théâtre joruri d’Osaka était le seul endroit où se tenaient régulièrement des représentations du genre. Le propriétaire, Uemura Bunrakuken, fit déplacer cette salle à Matsushima en 1872, où elle ouvrit sous le nom de Bunraku-za, donnant son nom à l’art du spectacle de marionnettes au Japon.

Comme le kabuki, le bunraku s’est développé dans le cadre de la culture marchande très dynamique de la période Edo (1603-1867).

Au 16ème siècle, les marionnettistes ont commencé à construire des théâtres spéciaux pour leurs spectacles, avec des marionnettes à trois personnes et une fosse derrière une rampe pour les manipulateurs.

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C’était alors un divertissement populaire pour les roturiers de la région et il évolua vers un théâtre de plus en plus artistique au fil des siècles.

Pendant tout le 18ème siècle, le bunraku entra en concurrence et en collaboration avec le kabuki. Les acteurs de kabuki imitaient les mouvements caractéristiques des marionnettes du bunraku dans leurs rôles individuels, tandis que les marionnettistes de ces troupes étaient invités à Kyoto pour divertir la famille impériale et les dirigeants militaires.

C’est à cette époque que les marionnettes et l’art du joruri ont commencé à se mêler. Les biwa hoshi, une troupe itinérante d’artistes aveugles, ont été les précurseurs de l’art plus moderne du Bunraku.

🤥 L’art du Bunraku

Aujourd’hui le Bunraku traditionnel est accompagnées de chants narratifs et de futo-zao shamisen, le plus grand et le plus grave des shamisen (instrument à cordes traditionnel japonais).

Les pièces de Bunraku sont généralement basées sur des contes ou des légendes des siècles passés, avec des thèmes consacrés au conflit entre les obligations sociales et les émotions des personnages.

Un marionnettiste passe sa vie à apprendre l’art du Bunraku. Pour être marionnettiste principal d’une pièce, il faut en moyenne 22 ans d’expérience !

La scène de bunraku

Le théâtre bunraku est aménagé de manière particulière pour permettre aux marionnettes et opérateurs de jouer sur scène. Les opérateurs manipulent les marionnettes depuis une fosse située derrière une rampe placée à l’avant de la scène :

Les marionnettes du bunraku

Les marionnettes bunraku ont une taille humaine, allant de la moitié aux deux tiers, et sont composées de plusieurs parties : une tête en bois avec des ficelles pour contrôler les mouvements des yeux, de la bouche et des sourcils, une épaulette rigide, un tronc, des bras, des jambes et un costume.

Les bras et les jambes sont suspendus à l’épaulette rigide, qui est recouverte par le costume et le tronc, et un arceau en bambou est utilisé pour les hanches. Les marionnettes « femmes » ont souvent des têtes fixes et n’ont pas de jambes, car leur kimono les couvre entièrement.

Il y a plusieurs dizaines de têtes de marionnettes différentes chacune utilisée pour plusieurs personnages différents.

Les marionnettistes du bunraku

Les marionnettistes sont à la vue du public, mais sont habillés de noir pour symboliser le fait qu’ils doivent être considérés comme « invisibles ».

Trois personnes sont nécessaires pour manipuler les marionnettes : le « omozukai » manipule la tête, le « hidarizukai » manipule le bras gauche et le « ashizukai » manipule les jambes et les bras, et tape également des pieds pour créer des effets sonores.

Les marionnettes du Bunraku sont à peu près de la taille d’une demi-personne et chacune d’elles est manipulée par un opérateur principal et deux assistants.

Les marionnettistes coopèrent donc pour manipuler les membres, les paupières, les globes oculaires, les sourcils et les bouches des marionnettes, produisant ainsi des actions et des expressions faciales réalistes.

Avec les théâtres nô et le kabuki, le bunraku est reconnu comme un patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO :

🤥 Où voir du Bunraku ?

De nos jours, le bunraku est principalement représenté dans des théâtres. Une journée de spectacle est généralement divisée en deux parties (l’une en début d’après-midi et l’autre en soirée).

Comptez entre 1200 et 7000 yens (environ 10 à 60 euros) par personne. Les billets sont généralement vendus par segments ou par acte.

Des endroits populaires pour le Bunraku sont le Théâtre national du Japon de Tokyo ainsi que le Théâtre national de bunraku d’Osaka :

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Auteur/autrice : Louis Japon

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