🪁 Hamamatsu Matsuri : bébés en kimono et cerfs-volants kamikazes, le matsuri le plus fou du Japon

Bienvenue au Hamamatsu Matsuri, un événement unique qui mêle tradition, adrénaline et une bonne dose de joie.

Hamamatsu Matsuri

Fermez les yeux… Vous sentez la brise salée de l’océan, vous entendez des tambours taiko résonner au loin, et déjà, un cri puissant s’élève : « Oisho ! Oisho ! ».

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Vous êtes à Hamamatsu, sur la plage de Nakatajima, en plein cœur d’un festival pas comme les autres.

🎐 Une fête née pour célébrer les bébés

Contrairement à la plupart des matsuri japonais associés à des sanctuaires, le Hamamatsu Matsuri est une fête purement civile. Depuis plus de 450 ans, les habitants y célèbrent la naissance des nouveaux-nés en faisant voler un cerf-volant portant leur nom et l’emblème familial.

Au départ, cette coutume honorait uniquement les garçons, mais aujourd’hui, filles et garçons partagent la vedette. Chaque 3 mai, lors de la cérémonie du hatsudako, les bébés sont fièrement présentés, portés à bout de bras par leurs parents, tel Simba dans Le Roi Lion. Imaginez ces petits bouts, souvent endormis ou en train de pleurer, qui deviennent malgré eux les héros d’un rituel plein de tendresse et d’espoir.

🌬️ Sur la plage : des combats aériens dignes d’un champ de bataille

Place ensuite à l’action ! Sur les dunes de Nakatajima, plus de 170 cerfs-volants géants s’affrontent dans un ciel devenu arène. Chaque quartier de la ville envoie son emblème voler, manœuvré par des équipes de costauds qui tirent et manipulent des cordes épaisses sous un vent puissant, le fameux Enshû karakkaze.

Le but ? Croiser les cordes pour couper celles de l’adversaire. Quand un cerf-volant est vaincu, il s’écrase dans un nuage de sable sous les cris de la foule. On assiste à une véritable danse guerrière : des cordes qui fument, des cris de guerre, des « Oisho ! » hurlés en cadence, et un public captivé, parfois couvert de sable et de sueur.

Cette bataille n’est pas qu’un simple jeu : elle incarne l’esprit combatif et solidaire des quartiers, prêts à tout pour défendre l’honneur de leur cerf-volant et de leur bébé vedette.

🎇 La nuit, un carnaval lumineux et joyeux

Quand le soleil se couche, Hamamatsu se transforme. Les rues s’illuminent au passage des somptueux yatai (chars traditionnels), décorés de lanternes scintillantes et tirés à la force des bras. Chaque quartier rivalise de créativité pour présenter le char le plus impressionnant, accompagné d’enfants qui jouent flûtes et tambours perchés à bord.

L’ambiance ? Un mélange magique de folklore et de fête de village, où les chants, les cris et les musiques s’entremêlent. Les habitants trinquent, rient, et avancent bras dessus bras dessous dans une immense marée humaine.

Point d’orgue de la soirée : le neri, une sorte de mêlée joyeuse où les fêtards piétinent et se pressent devant la maison d’un bébé honoré, scandant « Oisho ! » pour bénir la famille. Le tout arrosé de saké, bien sûr — car à Hamamatsu, on célèbre jusqu’au bout de la nuit !

🤝 Un esprit communautaire irrésistible

Ce qui rend le Hamamatsu Matsuri si spécial, c’est la chaleur humaine qui s’en dégage. On y croise toutes les générations, des grands-mères en yukata aux ados surexcités perchés sur les épaules. Chacun participe, chacun crie, chacun rit.

C’est un festival où l’on oublie tout pour partager des moments intenses. Les quartiers se taquinent, se challengent, puis finissent par trinquer ensemble dans la plus pure tradition japonaise.

📝 Petit guide pour en profiter à fond

💡 Astuce🌟 Pourquoi ?
Arrivez tôt sur la plagePour avoir la meilleure vue sur les cerfs-volants et éviter la foule.
Préparez un foulardLe sable vole partout pendant les combats.
Suivez la parade nocturneLes chars illuminés sont un spectacle magique.
Goûtez les spécialitésYakitori, takoyaki, bières locales… un vrai festin !
Réservez en avanceLa ville est prise d’assaut pendant le festival.

🌟 Envie de crier « Oisho » ?

Le Hamamatsu Matsuri est un concentré d’énergie, un hommage à la vie, et une démonstration d’amour pour la communauté. Vous repartirez sûrement avec du sable dans les poches, un léger mal de crâne (merci le saké), mais surtout un immense sourire et des souvenirs inoubliables.

Alors, prêt à lever les bras, à tirer sur une corde et à crier « Oisho » aux côtés des habitants ? Si oui, rendez-vous en mai prochain sur la plage de Nakatajima. Vous ne le regretterez pas.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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