Si tu passes par Fukuoka pendant la Golden Week, ne manque surtout pas ce festival délirant. Accepte la spatule qu’on te tend, danse, crie !

Si tu penses que les festivals japonais riment toujours avec élégance, kimonos sages et cérémonies millénaires… prépare-toi à revoir tes clichés !
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Le Hakata Dontaku Matsuri (博多どんたく), c’est un joyeux bazar organisé où la cuillère en bois (le fameux shamoji) vole la vedette, et où toute la ville de Fukuoka plonge dans un tourbillon d’absurdité délicieusement assumé. Suis-moi, on t’embarque dans ce festival où la dignité se met en mode avion.
Pourquoi ce festival est-il si japonais ? Le Hakata Dontaku est un concentré parfait de la culture japonaise :
Tradition | Respect des dieux et hommage à la prospérité. |
Kitsch assumé | Chars lumineux, mascottes, costumes WTF. |
Fierté locale | Chaque quartier rivalise pour briller. |
Ouverture totale | Tout le monde peut participer, même toi ! |
Un festival plus vieux que tes playlists Spotify
Tout commence en 1179, avec le Hakata Matsubayashi, une parade née pour célébrer le Nouvel An et remercier les dieux pour la prospérité. À l’époque, les habitants défilaient déguisés en divinités shintô, espérant attirer santé et bonnes récoltes.
Mais comme dans un bon drama japonais, l’histoire du festival est un vrai feuilleton : interdit, relancé, rebaptisé… Il finit par renaître après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, comme un symbole de résilience. Son nom « Dontaku » vient même du mot néerlandais Zondag (dimanche/jour férié), preuve qu’ici, on aime mélanger les influences autant que les styles.
La spatule en bois : reine incontestée du festival
Tout le monde connaît le shamoji comme une simple spatule à riz. Mais au Hakata Dontaku, elle se transforme en instrument de fête ultime. La légende raconte qu’une ménagère a rejoint la parade en tapant sa spatule par pur fun. Résultat : tout le monde l’a imitée, et le shamoji est devenu le symbole du festival.
Imagine : salarymen, grands-mères en kimono, étudiants en cosplay ou mascottes géantes… tous tapent frénétiquement sur leur spatule. Les claquements secs résonnent dans les rues, et si tu n’as pas mal aux poignets le soir, c’est que tu n’as pas vraiment vécu le festival.
Quand Fukuoka se transforme en rêve éveillé
Pendant deux jours, la grande avenue Meiji-dori se transforme en scène géante. Au programme :
- 🥁 Des troupes locales en yukata colorés, rivalisant d’énergie.
- 👧 Des enfants concentrés, mini-samouraïs en pleine choré.
- 🐻 Des mascottes improbables : Kumamon, Pikachu, voire un pot de mayo géant (oui, oui).
- 💡 Des chars lumineux (hana jidōsha) décorés de fleurs artificielles et de LED multicolores.
On a l’impression d’assister à un croisement improbable entre le Carnaval de Rio, un concert d’idoles et un festival EDM. Résultat ? Un chaos joyeux, hypnotisant et absolument inimitable.
Les moments les plus WTF (et qu’on adore)
Le Hakata Dontaku regorge de bizarreries qui en font tout le sel :
- La mode surase : porter son kimono ou haori à l’envers est carrément tendance pendant le festival.
- Le Hakata Niwaka : des petits sketches comiques en dialecte local, souvent masqués, où tout le monde se lâche sur la politique ou les potins.
- Le mélange improbable dieux x Hello Kitty : on passe d’un char shintô majestueux à un char Hello Kitty en LED sans sourciller. Ici, la cohérence est un concept facultatif.
Une ville en transe (et tout le monde adore)
Pendant ces deux jours, Fukuoka se transforme en véritable parc d’attractions. Les rues débordent de monde, les stands de ramen et les bières coulent à flot, et même les policiers se joignent aux festivités en tapant leur shamoji.
Les habitants attendent le festival comme un mix de Noël et Nouvel An. Le lendemain ? Tout le monde retourne au bureau avec des courbatures aux poignets et un sourire béat.
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