En 2025 quatorze Japonais ont déjà flirté avec l’apesanteur. Et des petits nouveaux sont dans les starting-blocks.

Depuis le tout premier vol d’un journaliste télé embarqué avec les Soviétiques jusqu’aux futures ambitions lunaires de la JAXA en mode team-up avec la NASA, le Japon écrit peu à peu son épopée spatiale.
Petit focus sur ces 16 Japonais qui ont, pour certains, orbité au-dessus de nos têtes pendant des mois, et pour d’autres, s’entraînent à vivre sur la Lune… ou Mars.
🚀 « Uchuhiko », « uchuhikoshi »… ou tout simplement astronautes ?
Au Japon, le mot pour désigner un astronaute, c’est 宇宙飛行士 (uchū hikōshi). Littéralement : « pilote de vol spatial ».
- 宇宙 (uchū) = l’espace (au sens cosmique, infini, mystique)
- 飛行士 (hikōshi) = pilote (de vol)
C’est une traduction locale, utilisée dès les premières collaborations japonaises avec les agences spatiales russe et américaine. Même si les Japonais connaissent aussi le mot anglais astronaut, uchū hikōshi reste le terme officiel dans les documents de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) et dans les médias nippons.
Bonus fun fact : certains utilisent parfois le mot « uchūjin » (宇宙人) pour plaisanter, mais celui-là veut littéralement dire… « extraterrestre ».
👨🚀 Les pionniers et les légendes
- Toyohiro Akiyama, journaliste de TBS, devient en 1990 le premier Japonais dans l’espace… sans être astronaute pro. Il décolle avec les Soviétiques pour 7 jours en orbite à bord de Soyouz TM-11. Le tout sponsorisé par… une chaîne télé. Bien avant SpaceX.
- Mamoru Mōri, en 1992, est le premier Japonais « officiel » à voler avec la NASA via la JAXA. Il remet ça en 2000.
- Chiaki Mukai, elle, marque l’histoire en 1994 : première femme japonaise dans l’espace, cardiochirurgienne à la base. Deux missions, zéro gravité, et beaucoup d’inspiration pour toute une génération.
🛰️ Le boss du cumul de jours dans l’espace
- Koichi Wakata = le recordman. Avec 504 jours dans l’espace, 5 missions, et un rôle de commandant de la Station spatiale internationale (ISS-39), il incarne la régularité et la polyvalence à la japonaise. Respect.
👩🚀 Des duos de l’espace made in Japan
Certains se sont retrouvés ensemble dans l’espace. Soichi Noguchi et Naoko Yamazaki en 2010, puis Noguchi à nouveau avec Akihiko Hoshide en 2021.
Les mecs font de la co-location orbitale comme d’autres partent en Airbnb.
🎒 Tourisme spatial et nouveaux visages
- Yusaku Maezawa, le milliardaire excentrique à l’origine du projet #dearMoon, s’est offert une virée spatiale en 2021, avec son vidéaste Yozo Hirano. Objectif ? Youtube + art + rêve de Lune.
- Makoto Suwa et Ayu Yoneda, tous deux sélectionnés en 2023 parmi plus de 4 000 candidats, sont en pleine phase d’entraînement. Aucune mission annoncée, mais ils sont pressentis pour Artemis, le programme lunaire de la NASA. Ayu pourrait devenir la première femme japonaise sur la Lune. On croise les doigts. Fort.
🧠 Profs, chirurgiens, ingénieurs, pilotes…
Ce qui frappe avec les astronautes nippons, c’est leur profil scientifique ultra-pointu. Chirurgiens, ingénieurs aérospatiaux, officiers de l’air, chercheurs… On est loin du cliché « pilote test + muscles », ici, c’est plutôt doctorat, bistouri et station orbitale.
📊 Le récap express
- 16 astronautes japonais identifiés
- 11 pros (9 hommes, 2 femmes)
- 2 touristes (Maezawa et Hirano)
- 1 journaliste pionnier (Akiyama)
- 2 rookies fraîchement sélectionnés (Suwa & Yoneda)
- 504 jours : record de Koichi Wakata
- 3 EVA (sorties extravéhiculaires) pour Soichi Noguchi, le MacGyver japonais de l’ISS
🌕 Prochain stop : la Lune ?
Avec Artemis qui se profile, et la JAXA qui monte dans le vaisseau américain, on pourrait bien voir, d’ici quelques années, un (ou une) astronaute japonais fouler le sol lunaire. Un petit pas pour eux… un immense kif pour les fans de science et de Japon.
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