🍼 Le silence public au Japon : un frein sous-estimé à sa natalité ?

Le silence est une vertu précieuse, mais lorsqu’il devient un frein à la natalité et à l’inclusion, il est temps de repenser son rôle.

frein sous-estimé à la natalité

Le Japon est souvent admiré pour ses valeurs, notamment l’importance accordée au respect et au silence dans les espaces publics.

Et le Japon est aussi confronté à l’un des taux de natalité les plus bas au monde : selon les données des Nations Unies, le pays peine à atteindre un taux de remplacement suffisant pour maintenir sa population.

Et lorsque la norme sociale devient un obstacle à l’acceptation des enfants et de leurs comportements naturels, elle peut avoir des conséquences inattendues, comme aggraver la crise de la natalité du pays… Coïncidence ? je ne crois pas !

🛑 L’obsession pour le silence dans les espaces publics

Au Japon, le silence en public est bien plus qu’une norme : c’est un symbole de politesse et de civilité. Dans les métros bondés de Tokyo ou dans les quartiers résidentiels, tout comportement bruyant est perçu comme une transgression sociale.

Ce phénomène est ancré dans le concept de meiwaku (ou « gêne »). Par exemple un père avec un enfant en bas âge dans le métro. Les pleurs du bébé attirent rapidement des regards réprobateurs et même des remarques directes : « un espace public n’est pas un terrain de jeu ».

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Cette anecdote illustre comment le bruit des enfants est perçu comme une nuisance, forçant les parents à des excuses et à des efforts constants pour « ne pas déranger ».

Et même avant d’avoir un enfant une telle pression sociale peut décourager les couples de fonder une famille, par crainte d’être stigmatisés dans leur quotidien.

🚼 Les enfants, des « nuisances » sociales au Japon ?

Le rejet du bruit des enfants s’étend bien au-delà des transports publics. Cette intolérance se manifeste à travers :

  1. Des restrictions dans les lieux publics :
    • Des restaurants interdisent l’entrée aux moins de 12 ans.
    • Les compagnies aériennes, comme Japan Airlines, marquent les sièges réservés aux enfants pour permettre à d’autres passagers de les éviter.
  2. Des protestations contre les infrastructures pour enfants :
    • Certains résidents s’opposent à la construction de crèches ou de parcs dans leur quartier, les considérant comme des sources potentielles de bruit.

Ces pratiques illustrent une société où les enfants sont parfois considérés comme des perturbateurs indésirables. Le résultat ? Un cercle vicieux où les jeunes familles se sentent exclues, amplifiant le sentiment que fonder une famille est un défi insurmontable.

💡 Vers un changement de mentalité : des pistes à explorer

Pour surmonter cet obstacle culturel, le gouvernement japonais doit envisager des réformes ciblées, aussi bien sociales qu’économiques.

  • Campagnes de sensibilisation : Encourager une acceptation sociale des enfants et de leurs comportements naturels.
  • Créer un nouveau récit social : Faire de la tolérance envers les familles un signe de progrès et de modernité.
  • Transports en commun familiaux : Introduire des wagons spécialement conçus pour les familles avec enfants.
  • Espaces publics inclusifs : Créer plus de restaurants, parcs et autres lieux plus accueillants pour les familles.

Le silence est une vertu précieuse, mais lorsqu’il devient un frein à la natalité et à l’inclusion, il y a urgence à faire bouger les lignes !

Le Japon peut relever le défi démographique qui menace son avenir : la solution réside dans un équilibre entre tradition et adaptation aux besoins des familles modernes.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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