👑 Les Femmes Empereurs du Japon

L’histoire du Japon a connu plusieurs femmes empereurs, souvent appelées jotei ou nyotai dans les textes anciens.

Femmes Empereurs du Japon

Ces figures, bien que rares, ont marqué l’histoire de la lignée impériale. Leur rôle a suscité des débats, particulièrement depuis le début du XXIe siècle, sur la question de la succession impériale et la place des femmes dans cette institution.

🕰️ Les Femmes Empereurs dans l’Histoire Japonaise

Parmi les 126 empereurs officiels du Japon, le pays a compté huit femmes empereurs réparties sur dix générations entre le VIe et le VIIIe siècle, avec deux cas ultérieurs aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Ces femmes appartenaient toutes à la lignée impériale masculine. Généralement, elles succédaient au trône après le décès de leur époux ou d’un autre membre masculin, servant souvent de régentes temporaires pour préserver la lignée masculine.

Liste des Femmes Empereurs au Japon

Voici les femmes empereurs reconnues dans l’histoire japonaise :

Nom de l’EmpereurRègneRang Impérial
Suiko592 – 62833e
Kogyoku642 – 64535e
Saimei655 – 66137e (réincarnation de Kogyoku)
Jito686 – 69741e
Genmei707 – 71543e
Gensho715 – 72444e
Koken749 – 75846e
Shotoku764 – 77048e (réincarnation de Koken)
Meisho1629 – 1643109e
Gosakuramachi1762 – 1770117e

Cas particuliers : Empress Jingu et la princesse Iitoyo

  • Empress Jingu est parfois comptée parmi les empereurs, mais son statut reste sujet à controverse.
  • Iitoyo no Himemiko, mentionnée dans certaines chroniques, n’est pas officiellement reconnue comme empereur bien que quelques documents la considèrent comme la 24e souveraine.

👑 Rôle et Symbolisme des Femmes Empereurs

Historiquement, les femmes empereurs ont joué un rôle central pour éviter les interruptions de la lignée impériale masculine.

Cependant, elles n’ont jamais été mariées à des roturiers, ni vu leurs enfants accéder au trône. Leur règne était souvent perçu comme temporaire, destiné à maintenir l’ordre dynastique jusqu’à ce qu’un homme puisse prendre la relève.

Pourquoi cette opposition ?

La tradition shintoïste et le rôle symbolique de l’empereur comme gardien des rituels divins renforcent les résistances au changement. Le débat demeure aujourd’hui une question politique, sociale et culturelle majeure.

💭 Le Débat autour des Femmes Empereurs

La Loi sur la Maison Impériale stipule que seuls les hommes de la lignée masculine peuvent accéder au trône.

Par conséquent, ni une femme ni un descendant d’une lignée féminine ne peuvent être empereur, créant une confusion entre les notions de « femme empereur » et d’empereur de lignée féminine.

Depuis la naissance en 2001 de la princesse Aiko, fille de l’empereur Naruhito, et l’absence d’héritiers masculins pendant plus de 40 ans, des discussions ont émergé pour permettre à une femme ou à un descendant d’une lignée féminine d’accéder au trône. Toutefois, la naissance en 2006 du prince Hisahito, premier héritier masculin depuis des décennies, a légèrement atténué l’urgence de cette réforme.

L’obstacle rituel

Un autre argument contre les femmes empereurs concerne les cérémonies shintoïstes impériales, certaines étant historiquement interdites aux femmes.

Les critiques reprochent à ces restrictions un manque d’adaptation aux réalités modernes. Aujourd’hui environ 80% des Japonais soutiennent ou admettent l’idée d’une femme sur le trône.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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