Ces mascottes, aussi mignonnes qu’insolites, représentent des entités gouvernementales, entreprises, villes et régions du Japon.
Le Japon est mondialement célèbre pour Hello Kitty ou Pikachu, mais au-delà de ces icônes populaires, se cache un univers tout aussi fascinant : celui des yuru-kyara (ゆるキャラ).
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Découvrons ensemble ces ambassadeurs uniques et le phénomène culturel qu’ils représentent au Japon.
🇯🇵 La culture des personnages au Japon
Avant de comprendre ce qui rend les yuru-kyara si uniques, il est essentiel de se pencher sur l’omniprésence des personnages dans la culture japonaise. Le Japon, avec ses racines dans le shintoïsme, accorde une importance particulière aux esprits qui habitent chaque aspect de la nature.
Ce lien fort avec l’animisme a permis l’émergence d’une culture où les mascottes, loin de n’être que des personnages pour enfants, deviennent des symboles de marques, d’institutions, et de lieux.
Que ce soit dans les publicités, sur des produits dérivés, ou même sur des trains à grande vitesse, ces personnages font partie intégrante du quotidien.
Selon un rapport de Statista, le marché des personnages au Japon était estimé à plus de 17 milliards de dollars en 2022. Cette culture des mascottes a naturellement conduit à l’invention des yuru-kyara, des personnages destinés à promouvoir des régions et des produits locaux.
🎨 Qu’est-ce qu’un Yuru-Kyara ?
Le terme yuru-kyara (ゆるキャラ) a été inventé et déposé en 2004 par l’illustrateur et critique de la pop culture Miura Jun. Il provient de la combinaison des mots yurui (緩い), qui signifie « détendu » et kyara (キャラ), abréviation de « character » (personnage en anglais).
Selon Miura, un yuru-kyara doit répondre à trois critères principaux :
- Promouvoir une localité, un événement ou un produit
- Avoir une apparence ronde, enfantine, asexuée et inoffensive
- Exprimer fortement les particularités locales, telles que des attributs culturels ou des produits spéciaux, tout en étant unique et mémorable
Les yuru-kyara sont souvent conçus pour évoquer des aspects culturels ou historiques de leur région d’origine, que ce soit à travers leur apparence ou leur comportement.
Par exemple, Hikonyan, un chat portant un casque de samouraï, représente la ville d’Hikone et rappelle le célèbre château de la ville. Leur design est intentionnellement simple, avec des traits ronds et des visages enfantins, pour susciter la sympathie du public.
Chaque mascotte incarne donc l’identité de sa région. Leur aspect enfantin et souvent maladroit les rend accessibles à tous, des enfants aux adultes, et ils sont fréquemment invités à participer à des événements publics, des festivals, voire des émissions de télévision.
🏆 Qu’est-ce que le Yuru-Kyara Grand Prix ?
L’un des événements les plus attendus pour les amateurs de mascottes au Japon est le Yuru-Kyara Grand Prix, créé par Miura Jun en 2010. Cette compétition annuelle permet au public de voter pour sa mascotte préférée, et le gagnant devient souvent une star nationale, augmentant la visibilité de sa région d’origine.
Le Yuru-Kyara Grand Prix a joué un rôle central dans le succès et la popularité des mascottes régionales. Des personnages comme Kumamon ou Funassyi ont gagné en notoriété grâce à ce concours, renforçant l’idée que les yuru-kyara ne sont pas seulement des créations locales, mais de véritables ambassadeurs culturels, capables de susciter un impact considérable.
🐻 Kumamon : La star incontestée des Yuru-Kyara
Parmi les nombreux participants au Yuru-Kyara Grand Prix, Kumamon, la mascotte de la préfecture de Kumamoto, est sans doute la plus célèbre.
Créé en 2010, Kumamon est un ours noir aux joues rouges qui a rapidement conquis le cœur des Japonais et a remporté le Grand Prix en 2011.
Son succès économique est phénoménal : entre 2012 et 2013, son impact économique sur la région de Kumamoto a été estimé à 714 millions de dollars.
Aujourd’hui, Kumamon est non seulement un emblème de sa région, mais une véritable star internationale.
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