Le « baito tero » représente un défi complexe pour la société japonaise, touchant à la morale, la santé publique et l’éducation aux médias.
Le Japon, un pays célèbre pour sa culture respectueuse et sa cuisine de haute qualité, est confronté à un phénomène dans sa jeune génération habituée aux petits boulots : le « baito tero ».
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Cette tendance, qui s’est répandue à travers les réseaux sociaux, a provoqué une onde de choc nationale et désormais internationale…
Qu’est-ce que le « Baito Tero » ?
Le « baito tero » est un néologisme japonais qui fusionne deux concepts : « baito » (バイト), raccourci de « arubaito » (アルバイト), lui-même emprunté à l’allemand « Arbeit » signifiant « travail », et utilisé pour désigner un travail à temps partiel au Japon; et « tero », une abréviation de « terrorism » (テロリズム), le mot anglais pour terrorisme.
Ainsi, « baito tero » désigne des actes de « terrorisme » perpétrés par des employés à temps partiel, qui filment et partagent en ligne des vidéos d’eux commettant des actes répugnants avec la nourriture destinée aux clients.
Ces actes vont de l’altération délibérée de la nourriture à des gestes d’hygiène douteuse, créant un mélange toxique de répulsion et d’indignation.
L’impact du « baito tero » dépasse largement le cadre des restaurants et des fast-foods touchés. En effet, le phénomène a gagné une notoriété particulièrement négative en février 2024, suite à la diffusion virale d’une vidéo montrant un employé de Domino’s Pizza compromettant la salubrité d’une pâte à pizza :
Les répercussions du Baito Tero
Ce cas, loin d’être isolé, a mis en lumière une série d’incidents similaires, rappelant de manière désagréable le « sushi tero » de l’année précédente, où des clients se filmaient en train de lécher des sushis avant de les remettre en place.
La réaction des entreprises et du public a été rapide et sévère. Non seulement ces incidents ont-ils provoqué une indignation générale, mais ils ont également eu un impact direct sur la réputation et la performance économique des chaînes de restauration impliquées.
En réponse, le secteur de la restauration japonaise a vu une augmentation de la demande pour des assurances spécialement conçues pour couvrir les dommages liés à de tels actes.. Face à la gravité du « baito tero », les autorités et les entreprises japonaises ont pris des mesures concrètes pour endiguer ce phénomène.
Les employés impliqués dans de tels actes s’exposent désormais à des conséquences légales sévères, incluant des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et des amendes jusqu’à 3 000 euros…
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