Provoc’, culte, dérangeante et (un peu) géniale : on vous embarque pour un décryptage stylé de ce crossover de tentacules.

Et si la mode urbaine partait en virée nocturne à Akihabara ? C’est exactement le genre de trip inattendu que nous a offert la collaboration la plus WTF de la décennie : Supreme x Toshio Maeda. Une rencontre improbable entre une marque new-yorkaise mondialement hype et un mangaka japonais passé maître dans l’art du hentai tentaculaire.
👟 Supreme : l’art de la collab improbable
Depuis 1994, Supreme électrise la planète mode avec ses collections capsules ultra-limitée, son logo rouge devenu totem, et ses fans prêts à camper pour un simple tee. Mais au-delà des vêtements, la vraie marque de fabrique de Supreme, c’est le buzz. Et pour ça, rien de mieux que des collaborations incongrues.
La marque a déjà tout tenté :
🧱 Une brique (oui, une vraie) à 30$,
🖋 Un tampon encreur,
🚜 Une pelleteuse,
🍪 Des Oreos…
Plus c’est absurde, plus ça cartonne. Supreme n’a jamais eu peur de brouiller les frontières entre l’objet du quotidien et l’œuvre d’art. Et surtout, elle aime le Japon.
Après avoir flirté avec Comme des Garçons, Akira ou Nobuyoshi Araki, Supreme passe à l’étape suivante : le hentai.
🎨 Toshio Maeda : le « Tentacle Master » de la pop culture
À l’autre bout du ring : Toshio Maeda, mangaka légendaire, souvent surnommé le parrain du hentai. Il a façonné un univers où l’érotisme se mêle au fantastique, aux démons et aux tentacules. Son œuvre phare, Urotsukidōji, a redéfini les codes du hentai en intégrant ces fameux appendices serpentinés comme alternatives créatives à la censure.
Plus qu’un auteur sulfureux, Maeda est un provocateur malin, capable de transformer une contrainte juridique en style graphique inimitable. Il revendique d’ailleurs avec humour son statut de « Tentacle Master » — et rêverait même d’en faire graver l’épitaphe.
Ce cocktail visuel étrange, entre horreur douce et fantasme assumé, trouve aujourd’hui écho dans une société où la pop culture extrême devient tendance. Et c’est exactement là que Supreme a eu le nez fin.
🧥 Une collection NSFW
Sortie en novembre 2015, la collab Supreme x Maeda, c’était :
Pièce | Détail visuel |
---|---|
Veste de coach | Illustration monochrome tirée de Urotsukidōji |
Hoodie zippé | Scène suggestive façon manga 80’s |
Tee manches longues | Héroïne dominée par des tentacules |
Deux tees manches courtes | Dessins NSFW stylisés façon rétro-japonais |
Coussin collector | Imprimé hentai chic (ou choc) |
Une garde-robe pour les plus audacieux… ou les collectionneurs avertis. Car ces pièces sont vite devenues cultes, revendues à prix d’or sur les plateformes de resale. Il fallait oser porter du hentai en pleine rue — ou au moins sur son canapé.
Évidemment, tout le monde n’a pas applaudi. Si certains ont salué l’audace, d’autres ont blêmi à l’idée de porter un hoodie orné de tentacules coquines. Sur les forums, les débats ont fusé :
“Tout le monde joue les rebelles… jusqu’à ce qu’il s’agisse de porter du hentai !”
Mais c’est précisément ce décalage qui fait mouche. Entre l’esthétique otaku, le culot provoc’ et le clin d’œil à Internet culture (hello, memes tentaculaires), Supreme a réussi à transformer un objet controversé en statement fashion.
🇯🇵 Le Japon, toujours plus hype
Ce n’est pas la première fois que Supreme s’aventure du côté obscur de la culture nippone. Après Maeda, la marque a enchaîné avec :
- Nobuyoshi Araki (photographe fétichiste et arty) en 2016,
- Toshio Saeki (illustrateur d’horreur érotique) en 2020,
- Et pourquoi pas demain : Shintarō Kago ou Go Nagai ?
La culture japonaise, avec ses excès, son absurdité et sa beauté étrange, est une source d’inspiration inépuisable pour la mode occidentale. Supreme le sait, et s’en empare avec talent.
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