La Nissan GT-R R35 était vivante, passionnée. Elle a renversé les codes, défié les supercars, électrisé les circuits et les écrans.
Après 18 ans de règne sans partage, la Nissan GT-R R35 quitte définitivement la scène.
Son dernier bastion, le Japon, vient de fermer les commandes. Le mythe s’éteint… et une page entière de l’histoire auto se tourne.
🔚 Une fin annoncée
2007–2025. Dix-huit années de rugissements, de victoires et de frissons. Après l’Europe en 2022, puis les États-Unis en 2024, c’est désormais au Japon de dire adieu à la R35.
Le dernier exemplaire devrait sortir d’usine en juillet 2025, et avec lui, le bruit envoûtant du V6 biturbo VR38DETT s’éloignera définitivement des lignes de production.
Le message de Nissan, publié sur son site japonais, a la sobriété d’un hommage silencieux :
« Nous avons reçu de nombreuses commandes pour la GT-R et avons maintenant terminé la prise de commandes pour la quantité de production prévue. Nous exprimons notre sincère gratitude à tous nos clients pour leur soutien depuis sa sortie en 2007. »
Mais pas à cause d’un désamour, non. C’est la pression des normes (bruit, CO2, sécurité) qui aura finalement eu raison de cette bête. Parce que niveau fans, elle n’a jamais cessé d’être aimée. Et adulée.
🚀 Une bête de chiffres et de circuits
Quand elle débarque en 2007, la R35 ne joue pas dans la cour des petits. Avec ses 480 chevaux d’origine, son look tranché, sa technologie de pointe et un prix plus “accessible” que ses concurrentes, elle claque la porte des supercars en mode “Bonjour, c’est moi la boss maintenant.”
Et puis il y a ce moment culte : Nürburgring, la GT-R explose le chrono, devançant des icônes comme la Ferrari Enzo :
Discrète, mais bruyante. Appelée “Godzilla” par la presse auto occidentale, la R35 n’a pas volé son surnom. Parce qu’elle défonce tout, mais avec méthode :
- 565 chevaux sur les dernières versions
- 600 chevaux sur la version Nismo, ultime démonstration de force
- Transmission : intégrale intelligente, double embrayage
- Performances : launch control ravageur, tenue de route chirurgicale
Chaque millésime apportait sa touche, son caractère. Et pour les fans, chaque édition spéciale (Skyline, Takumi, T-Spec…) est aujourd’hui un collector en puissance.
🎬 Une star de la pop culture et du sport auto
Fast & Furious, clips, jeux vidéo… la GT-R R35 s’est aussi forgée une aura pop culture. Elle n’était pas seulement rapide, elle était cool.
Tu la reconnais même sans badge. Elle dégage ce truc brut, japonais, inclassable.
Dans un monde de voitures aseptisées, la GT-R avait une voix. Et une gueule. Et c’est ça qui restera. Côté compétition, son palmarès est musclé :
- GT1, Super GT, GT3 : elle a tout fait
- Jann Mardenborough : elle a été le tremplin d’un gamer devenu pilote pro – une histoire de légende inspirée par Gran Turismo
💸 Une opportunité pour les investisseurs (et les rêveurs)
La fin de la production, c’est aussi le début d’une autre vie pour la R35 : celle de collector.
- Les éditions limitées (Skyline, Takumi, T-Spec) prennent déjà de la valeur
- La version Nismo est un placement solide
- Les modèles peu kilométrés, non modifiés, bien entretenus ? Des trésors
Mais attention : on ne joue pas avec Godzilla. Restaurer une R35 accidentée peut coûter une fortune. Certains youtubeurs s’y sont frottés : 50K€ à l’achat, 120K€ à la sortie. Ouch.
Le bon plan ? Un exemplaire d’origine, historique limpide, et si possible… un peu chouchouté.
🔋 Et maintenant, que reste-t-il ?
La R36 ? On espère. Mais rien d’officiel. Nissan a bien montré un concept 100% électrique, l’Hyper Force, mais pour l’instant, ça reste de la vitrine futuriste.
Et ça pose LA question : l’ADN GT-R survivra-t-il à l’électrification ?
Pas sûr. Ce qui rend la R35 si spéciale, c’est son moteur vivant, sa rage mécanique, son côté brut, fait à la main. Pas sûr qu’un moteur silencieux et 100% digital puisse reproduire ça.
Mais qui sait ? Peut-être qu’un atelier japonais la réincarnera… en restomod extrême ou en coup de génie néo-rétro. L’avenir est flou, mais l’héritage est là.
La GT-R R35, ce n’était pas juste une caisse puissante. C’était une attitude. Un doigt d’honneur aux supercars à 300 000€. Un concentré de savoir-faire japonais, sans blabla, juste de la performance brute.
L’âme de la GT-R vit encore. Grâce à des passionnés comme Artisan Vehicle Design ou Liberty Walk, le mythe continue à évoluer. Restomods, versions extrêmes, relectures modernes… La flamme ne s’éteint pas si facilement.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, X, E-mail ou via notre flux RSS.
