Le Japon a adopté une loi historique permettant la garde partagée des enfants après un divorce.
Le débat sur la garde partagée a pris une dimension internationale au Japon en 2021, lorsqu’un résident français, Vincent Fichot, a mené une grève de la faim de 3 semaines pour réclamer le droit de voir ses enfants, alors sans succès.
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Jusqu’à présent, cette possibilité n’existait pas légalement. Dans le système passé, un seul parent obtient la garde complète de l’enfant après le divorce. L’autre parent perd alors tout droit de décision sur l’éducation ou la santé de l’enfant, et environ un tiers des enfants finissent par perdre tout contact avec le parent non gardien.
Les juges priorisent la « continuité » et attribuent généralement la garde au parent qui s’occupait principalement de l’enfant avant le divorce.
Cette règle visait à protéger contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants. Les Japonais utilisent le terme tsuresari, qui signifie littéralement « partir en emmenant (les enfants) ».
👪 Une transformation des droits parentaux
Avec cette nouvelle loi, le Japon, un pays de 125 millions d’habitants, répond aux critiques croissantes et amorce une transformation significative des droits parentaux et des enfants. Il s’agit de la première réforme du code civil japonais en matière d’autorité parentale depuis 77 ans.
Les nouvelles dispositions légales
Ces révisions législatives entreront en vigueur d’ici 2026 :
- Garde unique maintenue : La garde unique peut être conservée si les deux parents estiment que c’est la meilleure option ou si des cas de violences domestiques sont confirmés par la justice.
- Décision judiciaire : En cas de désaccord entre les parents, le tribunal des affaires familiales tranchera.
- Évaluations approfondies : La législation prévoit des évaluations pour s’assurer que la demande de garde partagée est réellement souhaitée par les deux parents.
👪 Un combat pour des parents du monde entier
La garde partagée reste un combat pour de nombreuses associations de parents au Japon.
Bien que le pays ait ratifié la Convention de La Haye sur les enlèvements d’enfants en 2014, il n’avait pas encore modifié en profondeur ses lois pour permettre cette forme de garde.
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