Malgré son statut d’icône à l’heure actuelle, les débuts de Kojima dans le secteur des jeux vidéo ont été difficiles !
Enfance et premières influences
Hideo Kojima (小島 秀夫) est né à Setagaya, Tokyo, en 1963. Il déménagea à l’âge de trois ans et fut élevé dans le Kansai, et a vécu une enfance solitaire dans laquelle la musique et les films étaient les principaux moyens d’évasion.
En grandissant, il était certain de vouloir travailler dans un domaine créatif, mais ses rêves étaient en contradiction avec les normes sociales japonaises, où un emploi de salary man était considéré comme l’objectif indispensable pour une vie réussie.
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Alors qu’il étudiait l’économie à l’université et jouait à Famicom (il cite Super Mario Bros. comme une grande source d’inspiration), Kojima a décidé de ce qu’il voulait faire du reste de sa vie : créer des jeux vidéo !
À l’époque, ce médium commençait à peine à prendre forme et son annonce à ses amis et à ses pairs était accueillie avec scepticisme – comment peut-on gagner de l’argent avec une mode passagère visant les enfants ?
Début de carrière
Il rentre chez Konami en 1986 et commence directement au poste de chef de projet. Au lieu des jeux Famicom, il a été affecté à la division MSX, créant des titres pour un ordinateur domestique peu-puissant. Ses idées ont été régulièrement rejetées par ses collègues et ses premières années ont été marquées par l’échec, jusqu’à ce qu’il soit réaffecté à un projet que personne n’attendait particulièrement : un jeu d’action à thème militaire du nom de… Metal Gear !
Le manque de puissance du matériel MSX ne permettait pas d’afficher nombreux détails, exit d’affichage de nombreux ennemis à l’écran en même temps, mais Kojima décida alors de contourner ce problème en s’inspirant de l’un de ses films préférés, La Grande Évasion (de 1963).
Il a donc décidé de centrer l’action du point de vue d’un soldat solitaire qui doit infiltrer une installation ennemie sans se faire prendre. Le genre du jeu d’infiltration était né et Metal Gear (メタルギア) fait un tabac dès son arrivée :
Kojima travaillera sur une suite bien accueillie, Metal Gear 2 : Solid Snake (ソリッドスネークメタルギア2), peu après. En 1994, il passe au PC et à la PlayStation pour réaliser Policenauts (ポリスノーツ), une autre aventure graphique, rendant cette fois hommage aux films d’Hollywood.
C’est alors que Kojima allait réaliser sa prochaine grande œuvre, un jeu qui allait cimenter sa réputation : l’incontournable Metal Gear Solid (メタルギアソリッド).
Sorti le 3 septembre 1998 sur la PlayStation 1, le jeu a fait immédiatement l’unanimité et était réputé comme meilleur jeu jamais réalisé. À l’époque, il était totalement unique : furtivité, action et narration avec le genre de finition de superproduction Hollywoodienne…
Marié et père de deux enfants. Kojima sort ensuite des suites, Metal Gear Solid 2 : Sons Of Liberty puis Metal Gear Solid 3 : Snake Eater.
En parallèle Kojima a dirigé d’autres séries de jeux en plus de sa saga Metal Gear, notamment Zone Of The Enders et Boktai sur Game Boy Advance. Il a continué à diriger un certain nombre de titres Metal Gear, dont le chef d’œuvre reste Metal Gear Solid V : The Phantom Pain.
En 2015 son studio de développement Kojima Productions était poussé dans de tels retranchements qu’il a rompu à jamais sa relation avec Konami, banni à jamais de sa franchise.
Le phénix Kojima
L’histoire ne s’arrête pas là. Kojima annonce qu’il quitte Konami pour fonder son propre studio indépendant, après une petite traversée du désert, il conserve le nom de Kojima Productions et annonce dans la foulée un partenariat avec Sony Computer Entertainment pour développer un jeu qui sortira exclusivement sur PlayStation 4 : Death Stranding !
Récupéré des restes d’un projet annulé qui aurait été le prochain jeu de Silent Hill, Death Stranding présente un univers post-apocalyptique dans lequel la population vit isolée dans les villes et dans des abris de survie, incapable de sortir à cause des conditions dangereuses liées à un événement appelé le « Death Stranding ».
Au début de l’année 2020, de nombreuses personnes ont relevé des similitudes avec la pandémie de COVID-19, notamment l’accent mis par le jeu sur les thèmes de l’isolement, de la solitude et de la division politique. Et plus récemment en avril 2020, la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) lui décerne un Fellowship Award en reconnaissance de sa contribution créative à l’industrie du jeu vidéo.
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