Écoles, entreprises, parcs et quartiers se transforment en terrains d’activités, mêlant sport, communauté et mémoire.

Chaque année, le deuxième lundi d’octobre, le Japon s’arrête… pour bouger
Le Taiiku no Hi, littéralement Jour de l’éducation physique, est bien plus qu’un simple jour de congé : c’est une vague d’énergie collective qui traverse tout le pays.
L’origine du Taiiku no Hi remonte à un événement majeur de l’histoire contemporaine du Japon : les Jeux Olympiques d’été de Tokyo en 1964.
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Deux ans plus tard, en 1966, le gouvernement décide de faire du 10 octobre un jour férié dédié à l’éducation physique, en souvenir de la cérémonie d’ouverture des JO. Ce choix de date n’est pas anodin : l’automne japonais offre une météo idéale, loin des typhons et de la lourdeur estivale.
Puis en 2000, dans une volonté d’encourager les longs week-ends (via le système des Happy Mondays), la date est déplacée au deuxième lundi d’octobre. Ainsi, le Taiiku no Hi devient aussi une opportunité de se reposer activement.
🏫 Le cœur de la fête : l’Undō-kai, ou la fête sportive scolaire
Demandez à n’importe quel Japonais son souvenir du Taiiku no Hi, et vous entendrez parler de l’undō-kai (運動会), la grande fête sportive des écoles.
Imaginez une cour de récréation transformée en arène festive :
- Des élèves alignés, coiffés de chapeaux rouges ou blancs,
- Des relais effrénés, des tirs à la corde, des pyramides humaines,
- Un public composé de parents, d’enseignants, de voisins, tous réunis pour encourager avec ferveur.
La journée commence souvent par une parade des élèves, suivie de la célèbre Rajio Taisō (ラジオ体操), un échauffement collectif sur fond musical, hérité des années 1920. Ce rituel matinal est à lui seul un symbole de cohésion et de discipline joyeuse.
🏙️ Un élan qui dépasse l’école : la société toute entière bouge
Le Taiiku no Hi ne se limite pas aux établissements scolaires. Dans les villes et villages, on retrouve :
- Des événements sportifs ouverts au public : courses, démonstrations, jeux collectifs pour petits et grands,
- Des activités en entreprise : tournois internes, échauffements collectifs, ou simples moments de convivialité,
- Des stands santé dans certaines municipalités, avec bilans médicaux, conseils bien-être, ou ateliers de prévention.
Ce jour-là, l’objectif est clair : remettre le mouvement au centre de la vie quotidienne — ensemble, dans la joie, sans pression de performance.
🌱 Une fête des valeurs : solidarité, mémoire, équilibre
Au-delà de la pratique physique, le Taiiku no Hi incarne une philosophie de vie japonaise :
- L’esprit d’équipe avant tout : les compétitions valorisent la coopération plus que les prouesses individuelles.
- Un rappel de santé publique : une occasion annuelle de sensibiliser à l’importance de rester actif, notamment chez les seniors, nombreux à participer.
- Une mémoire vivante des JO de 1964 : symbole du renouveau du Japon d’après-guerre, ces Jeux restent un jalon fondamental dans l’identité collective.
- Une pause saisonnière : c’est aussi un moment de reconnexion à la nature et à la famille, avant les frimas de l’hiver.
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