Une tendance qui s’aggrave, nourrie par un modèle esthétique implacable et une absence de débat public de fond.

Le Japon, ce pays de contrastes entre traditions millénaires et modernité ultra-connectée, est aujourd’hui confronté à un phénomène glaçant : une génération de jeunes femmes littéralement en train de disparaître… sur la balance.
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Selon les chiffres les plus récents, 1 Japonaise sur 4 de moins de 30 ans est en situation de sous-poids. Un taux sans équivalent dans les autres pays industrialisés. Et pourtant, nombre d’entre elles se trouvent encore… trop grosses.
Ce n’est pas nouveau : une étude du ministère de la Santé révélait déjà en 2019 qu’une femme sur cinq, entre 20 et 29 ans, était sous son poids de santé.
🤳 Entre pression sociale et modèles toxiques
Dans les rues de Tokyo, les témoignages se suivent et se ressemblent : « Je fais régime depuis deux ans. Je suis souvent faible, j’ai des étourdissements… mais je veux être très mince. Donc très belle. »
Le miroir social ? Un flux constant d’images de corps “idéaux” sur Instagram, TikTok ou YouTube. Certaines influenceuses revendiquent un objectif de 35 à 40 kg avec un seul repas par jour. Et pour atteindre cette minceur, les pilules coupe-faim sont devenues un réflexe, parfois même un substitut alimentaire.
💸 Inflation et stratégies dangereuses
Le contexte économique n’arrange rien. Avec une inflation record (+100 % sur certains aliments de base comme le riz), des milliers de jeunes Japonaises détournent les coupe-faim de leur fonction première. Non plus seulement pour maigrir, mais pour économiser sur les repas.
Le résultat ? Une couverture calorique insuffisante, des carences, et des risques bien réels pour la santé : fatigue chronique, troubles de concentration, affaiblissement musculaire et osseux…
🧠 Ce que disent les experts
Les professionnels de santé ne mâchent plus leurs mots. Pour eux, il faut agir sur deux fronts :
- Encadrer la publicité et les contenus en ligne : slogans « body positive » ou pas, les messages toxiques doivent être stoppés.
- Soutenir le pouvoir d’achat : car quand sauter un repas devient une stratégie économique, c’est le signe d’un système en crise.
Il est temps de revoir les priorités. Repenser la beauté, protéger la santé, et libérer les corps. À Tokyo, Osaka et partout ailleurs, l’urgence est là : reconstruire une culture de l’image où la vie pèse plus lourd que les likes.
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