🕊️ Tragédie à Imari : Répondre à la peur sans céder à la haine ?

Le 26 juillet, un drame secoue la ville d’Imari, dans la préfecture de Saga : une professeure de japonais est assassinée à son domicile.

Derrière l’horreur de ce crime, une question sociale brûlante se pose : comment préserver la cohésion dans un Japon de plus en plus multiculturel, sans tomber dans les amalgames ?

Une ville meurtrie par un crime choquant

Mukumoto Maiko, 40 ans, est retrouvée morte, victime d’un cambriolage qui tourne au carnage. Sa mère, gravement blessée, lutte encore contre les séquelles physiques et psychologiques.

Très vite, la police interpelle un suspect : Dam Duy Khang, un jeune stagiaire technique vietnamien. Malgré l’absence de casier judiciaire et une intégration sans incident dans son entreprise, le silence du suspect interroge, et les raisons de son geste restent floues.

Imari n’est pas une métropole anonyme. Ses 50 000 habitants, dont environ 900 résidents étrangers (en grande partie des stagiaires venus d’Asie), vivaient jusqu’ici dans un équilibre fragile, fondé sur l’entraide et le respect.

Mais ce crime est venu briser cette confiance. Lors d’un cours de japonais début août, des apprenants indonésiens et népalais ont partagé leurs émotions : « tristesse », « peur », « nous redoutons le rejet »… Des paroles simples, mais révélatrices d’un malaise profond.

Un appel à la raison et à l’unité

Dans ce climat tendu, le maire d’Imari, Fukaura Hironobu, a pris la parole. Avec une gravité mesurée, il a rappelé une vérité essentielle :

« Un crime ne doit jamais être confondu avec une nationalité. »

Il a mis en place un dispositif d’écoute pour les citoyens, et plaidé pour un renforcement du dialogue et de la coexistence interculturelle, condition sine qua non de la paix sociale.

Le risque est réel : que la tragédie d’Imari alimente des discours xénophobes. Déjà, certains mouvements politiques ultranationalistes comme Sanseitō instrumentalisent le crime pour désigner « l’étranger » comme une menace.

Mais les faits sont têtus : la très grande majorité des résidents étrangers au Japon vivent, travaillent et s’intègrent sans incident. Les amalgames sont non seulement injustes, mais aussi dangereux pour le tissu social.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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