Découvrez la vie de la reine Himiko, une dirigeante japonaise ancienne enveloppée de mystère.
Au IIIe siècle après J.C., dans les brumes de l’histoire japonaise, une figure énigmatique émerge – Himiko (卑弥呼), la puissante reine chamane qui régna sur le royaume shinto de Yamatai.
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Bien que peu de détails concrets sur sa vie nous soient parvenus, Himiko incarne la puissance féminine et le chamanisme dans le Japon antique. Son règne marque une période charnière où les croyances animistes et la vénération de la nature étaient profondément ancrées.
Qui étaient les Yamatai ?
Au large de la dynastie Han, une civilisation prospérait sur les sommets d’une chaîne d’îles volcaniques. Situées au sud-est de la majestueuse préfecture de Tai-fang, ces terres abritaient plus d’une centaine de communautés distinctes.
Des émissaires des îles visitaient la cour impériale de la dynastie Han, mais au fil du temps, les interactions se réduisirent à une trentaine de communautés, maintenant leurs connexions à travers des envoyés et les travaux méticuleux des scribes.
À cette époque, l’étendue que nous reconnaissons aujourd’hui comme le Japon était appelée Wa, un territoire marqué par son caractère unique dans les archives chinoises.
Le terme « Wakoku », signifiant « pays nain », était utilisé dans les documents historiques chinois, notamment les « Records of the Three Kingdoms » (Sanguozhi), pour décrire les habitants des îles japonaises au cours des IIe et IIIe siècles.
Cependant, un autre terme, « Yamatai », est souvent associé à l’entité politique que ces communautés auraient pu former, et que Himiko aurait dirigée. Les détails historiques concernant le peuple Yamatai et le royaume de Yamatai restent cependant flous en raison du manque de documents historiques concrets de cette époque.
Qui était Himiko ?
Décrite comme une femme d’une grande sagesse et d’un pouvoir surnaturel, Himiko fascine les historiens depuis des siècles. Elle est souvent dépeinte sous 3 formes : la dirigeante sage et âgée, la chamane énergique et la sorcière fascinante.
L’histoire de la reine Himiko en Chine est claire, mais elle est plus complexe au Japon. Les « Wei Zhi » chinois du IIIe siècle parlent de la reine Himiko, une chamane qui communiquait avec les empereurs chinois. Cependant, dans les écrits japonais comme le « Kojiki » et le « Nihon Shoki », Himiko n’est pas mentionnée explicitement.
Notez que Himiko pourrait être liée à l’impératrice Jingū ou à d’autres chamanes, mais aucun des chamanes japonais ne correspond précisément aux détails chinois sur Himiko.
Les shamans royales
- Yamato Totohi Momoso (倭迹迹日百襲媛命) : Tante de l’empereur Sujin, elle aurait découvert que son mari était un dieu serpent trompeur. Le Nihon Shoki la décrit comme une devineresse sage et clairvoyante.
- Yamatohime-no-Mikoto (倭姫命) : Fille de l’empereur Suinin, elle est liée au sanctuaire d’Ise dédié à la déesse du soleil Amaterasu.
- Impératrice consort Jingū (神功) : Elle aurait pris les rênes après la mort de son mari, l’empereur Chūai, jusqu’à ce que son fils, l’empereur Ōjin, monte sur le trône.
Les archives chinoises sur Himiko
Sanguozhi est un texte historique écrit par Chen Shou en Chine au IIIe siècle. Il offre un compte-rendu détaillé des événements et de l’histoire politique de la fin de la dynastie Han et de la période des Trois Royaumes.
Cette période était marquée par l’instabilité politique et les guerres alors que divers seigneurs de guerre et factions se disputaient le contrôle de la Chine.
Les archives japonaises sur Himiko
Le premier texte historique japonais connu, appelé « Les Chroniques du Japon » ou « Nihon Shoki », mentionne le « Wajinden » 3 fois.
Rédigée en 720 après J.-C. à la demande de la maison impériale, cette histoire se concentre sur les origines divines et la lignée ininterrompue de la dynastie. La reine Himiko est liée à l’impératrice Jingū, et Yamatai est associé à Yamato, la région près d’Osaka.
Himiko aujourd’hui
Outre les événements culturels et festivals Himiko reste une figure influente dans la littérature moderne et la culture pop.
De jeux vidéo comme « Legend of Himiko » (火魅子伝) à des films comme « Himiko » (1974), en passant par des animes comme « Neko Neko Nihonshi » (2016), Himiko traverse les frontières de la culture pop.
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