Voici une histoire vraie qui frôle le surréalisme, et surtout, un rappel salutaire pour tous ceux qui rêvent du Fuji sans mesurer sa réalité.
Grimper le Mont Fuji hors saison, en solo, sans équipement adapté ? Mauvaise idée. Y retourner quelques jours après un premier sauvetage par hélico, juste pour retrouver son téléphone ?
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Là, on touche à l’absurde. Et pourtant, c’est exactement ce qu’a vécu un étudiant chinois de 27 ans installé à Tokyo.
🎿 Premier sauvetage : une ascension improvisée tourne mal
Le 22 avril, notre étudiant décide de gravir le Mont Fuji seul, bien avant l’ouverture officielle de la saison. Il fait face à des conditions hivernales sévères : neige épaisse, températures glaciales, sentiers fermés. Rapidement, il perd ses crampons, essentiels pour progresser sur la neige. Résultat : bloqué, en danger, il appelle les secours.
Un hélicoptère est dépêché pour le récupérer. Coup de chance, il est sain et sauf. Fin de l’histoire ? Pas tout à fait.
📱 Deuxième tentative : le smartphone avant la sécurité
Quatre jours plus tard, le 26 avril, quelqu’un le retrouve effondré près de la 8e station. Cette fois, il est victime du mal des montagnes, une conséquence fréquente du manque d’acclimatation à l’altitude. Pourquoi était-il là à nouveau ? Pour récupérer… son téléphone portable perdu lors de sa première ascension.
Toujours en solo, toujours sans équipement adapté, et surtout toujours hors saison, il repart à l’assaut du volcan. La suite est prévisible : les secours doivent intervenir une seconde fois. Il est retrouvé vivant, mais affaibli. Et pour couronner le tout, on ne sait même pas s’il a réussi à retrouver son précieux téléphone.
📅 Le Mont Fuji : pas une rando du dimanche
Beaucoup sous-estiment le Mont Fuji, peut-être à cause de son image de carte postale. Pourtant, entre juillet et septembre, seuls quelques mois de l’année sont considérés comme « sûrs » pour une ascension. Le reste du temps, les conditions sont extrêmes : neige, froid, refuges fermés, sentiers interdits d’accès.
Malgré cela, chaque année, certains persistent à tenter des ascensions en mode « bullet climbing » (grimper de nuit sans pause), ou en baskets de ville. Résultat : en 2024, déjà 46 personnes ont dû être secourues, et quatre décès ont été enregistrés en 2023.
On peut comprendre l’attachement à son téléphone : souvenirs, données, contacts… Mais rien ne justifie de risquer sa vie pour un objet. L’histoire de cet étudiant illustre parfaitement cette confusion entre urgence numérique et réalité physique.
En montagne, la nature ne fait pas de compromis. Le Fuji, aussi majestueux soit-il, ne pardonne pas l’imprudence !
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