Ces films sont en streaming gratuit dans le cadre de l’événement Japan Fringe à la Cinémathèque Française !
Focus sur le cinéma indépendant japonais post-Fukushima, avec la complicité de la critique et journaliste Nanako Tsukidate !
Les genres et formats sont divers : fiction, documentaire, docu-fiction ou expérimental, les cinéastes partagent consciemment ou inconsciemment, directement ou indirectement, la sensation d’absence, de perte et d’inquiétude face au monde de l’après dans lequel ils doivent vivre.
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Les films sont à voir gratuitement en streaming sur la plateforme de la Cinémathèque Française !
Ils seront progressivement mis en ligne sur cette page d’Henri du 1er au 17 décembre au rythme d’un film ajouté chaque mercredi, jeudi et vendredi.
Exemple :
🎞️ Liste des films Japan Fringe (en streaming gratuit ici)
Touching the Skin of Eeriness (不気味なものの肌に触れる) de Ryusuke Hamaguchi
Japon / 2013 / 55 minutes / fiction
Mecredi 1 décembre sur Henri – En ligne 2 mois.
Chihiro est pris en charge par son demi-frère, Tôgo, depuis la mort de son père. Tôgo et sa petite amie Satomi l’ont accueilli chez eux, mais Chihiro n’arrive pas à réprimer son sentiment de solitude et s’adonne à la danse moderne qu’il pratique avec un camarade de classe, Naoya. Tandis qu’il est absorbé par sa pratique artistique, des événements étranges se déroulent dans la ville où plane une menace invisible.
Domains (王国(あるいはその家について)) de Natsuka Kusano
Japon / 2019 / 159 minutes / fiction
Vendredi 3 décembre sur Henri – En ligne 2 mois – INÉDIT.
Aki est au poste de police, on l’interroge, elle a tué la petite fille de son amie d’enfance. Comment en est-elle arrivée là ?
« Dans un univers flottant entre documentaire et fiction sans hiérarchie, la mise en scène de Natsuka Kusano montre le processus fragmenté de l’incarnation d’un rôle par son acteur. Nous devenons ainsi les témoins des moments où la fiction se crée par leur corps. ». Nanako Tsukidate
Out There (アウトゼア) de Takehiro Ito
Japon /2016 / 125 minutes / docu-fiction
« Ancien étudiant de Kiyoshi Kurosawa, Takehiro Ito avait le projet de réaliser un documentaire sur le cinéaste taiwanais Edward Yang. De Tokyo à Taïwan, de la réalité au rêve, des vivants aux fantômes et du passé au futur, du 16mm au numérique. On se perd dans la structure multiple de ce film : documentaire, fiction ou film dans le film. Les frontières se brouillent, seule reste la sensation d’un ici et d’un maintenant. » Nanako Tsukidate
A Song I Remember (ひとつの歌) de Kyoshi Sugita
Japon / 2011 / 98 minutes / fiction
« Dans cette oeuvre, Kyoshi Sugita fait le choix de ne dramatiser aucun des moments qui auraient dû être spectaculaires. Sa caméra regarde les personnages de loin et capture le temps qui passe avec eux sans explication. Sugita laisse au spectateur la liberté de construire sa propre histoire. » Nanako Tsukidate
Ow (丸) de Yohei Suzuki
Japon / 2014 / 90 minutes / fiction
« Le titre japonais « Maru » signifie “zéro” qui rappelle le cercle rouge du drapeau japonais. Les personnages, dans un état catatonique, sont assimilés à la population, privée de parole, et le gouvernement japonais, qui se fige complètement devant le désastre. Le cinéma de Suzuki questionne l’État japonais à travers l’absurde, la noirceur et l’ironie rappelant les écrits de Samuel Beckett. » Nanako Tsukidate
Under the Wave, on the Ground (波のした、土のうえ) de Haruka Komori et Natsumi Seo
Japon/ 2014 / 68 minutes / documentaire
« Le cinéma d’Huraka Komori et de Natsumi Seo est une interrogation : comment transmettre l’expérience de l’autre ? Elles tentent de rendre visible les lieux dévastés par le tsunami à travers les voix des survivants, sans représenter le passé, pour laisser voir la béance entre hier et aujourd’hui. »
Nanako Tsukidate
Jujuba (愛讃讃) de Shun Ikezoe
2018/ 8 minutes
Jeudi 2 décembre sur Henri – En ligne 2 mois.
« Personne ne se comprend vraiment. En y repensant, cela me rappelle mon ancienne belle-mère. A cette époque, autour de moi se mélangeaient le dialecte du Kansai et son chinois du Sichuan. Cette mère que j’appelais “grande soeur” est recréée sur ce film 8mm. »
Oscillation (揺蕩) de Shun Ikezoe
2020 / 3 minutes
Jeudi 9 décembre sur Henri – En ligne 2 mois – INÉDIT – PREMIÈRE MONDIALE.
« Images tournées en 2019-2020 au moment des manifestations à Hong Kong. Ce que je voyais de la ville me paraissait nostalgique, comme quelque chose que j’aurais vu en rêve il y a longtemps. »
See you in my Dreams (朝の夢) de Shun Ikezoe
2020 / 18:30 minutes
Jeudi 16 décembre sur Henri – En ligne 2 mois.
« Un jour vous vous réveillerez et ils seront partis. Pour moi, “Maman”, c’était ma grand-mère. Elle est en train de mourir. J’ai pensé que je regretterais de ne pas avoir écouté son histoire. Depuis deux ans, j’enregistre sa voix, ses souvenirs deviennent de plus en plus flous. »
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