Yuki Inoue a écrit en 1980 des mémoires éponymes au roman et film américain, plus fiables historiquement que les Mémoires d’une geisha : sans orientalisme et érotisme bon marché.
Yuki Inoue (雪 井上) est née en 1931 à Kanazawa dans la préfecture d’Ishikawa. Elle est diplômée du département de littérature de la Kanazawa Women’s College (actuellement Kanazawa Gakuin).
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Après ses années d’études universitaire Yuki Inoue s’est lancée dans une carrière d’écrivaine et poète, elle écrit de nombreuses œuvres, particulièrement des récits de témoignages à caractère anthropologique et des haïku.
Yuki Inoue était mariée au prêtre en chef du temple Kotokuji de l’école Honganji de la Jodo Shinshu de Kanazawa.
En tant que poète, elle a écrit pour la revue de haïku Yukigaki.
En 1981, elle a reçu une mention honorable du prix Soichi Oya pour 廓のおんな (Yukaku no Onna aussi connu sous le nom de Mémoires d’une geisha).
Elle décède de vieillesse en avril 1999.
🖊️ Mémoires d’une geisha originale
Ce roman le plus célèbre d’Inoue Yuki « Mémoires d’une geisha » raconte la vie de Kinu Yamagushi est vendue à une okiya (une maison de geisha) où elle devra apprendre à devenir une véritable geisha, elle deviendra alors Suzumi :
On suit des cérémonies, des fêtes et le folklore lié à l’univers des geisha, mais Inoue Yuki nous montre surtout ce qui se cache derrière le rideau : l’apprentissage des arts comme le Shamisen (instrument de prédilection des geishas). Mais aussi les punitions, l’initiation sexuelle, les exercices physiques, le respect des codes (vestimentaires, comportementaux…) l’obéissance permanente…
Attention, deux ouvrages éponymes sont sortis respectivement en 1980 et en 1997, ont le même titre, un propos similaire et une construction identique. Tous deux commencent par le récit de la rencontre entre l’auteur et la geisha âgée, désormais au crépuscule de sa gloire sous l’ère Meiji.
Cependant il est absurde de comparer des mémoires véritables – celles de Kinu Yamaguchi dans l’ouvrage d’Inoue Yuki – à la fiction d’Arthur Golden. C’est pourtant cette dernière qui l’a emporté dans la mémoire collective avec son adaptation au cinéma en 2005 par Rob Marshall avec la superbe Zhang Ziyi.
Bien que l’auteur se soit bien renseigné auprès d’une ancienne geisha, Mineko Iwasaki – qui, opposée aux libertés prises par Arthur Golden, a écrit plus tard son autobiographie, Ma vie de geisha.
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