💥 Fentanyl : le Japon, nouveau hub discret du trafic mortel

Le Japon serait-il en train de devenir un maillon clé dans la plus grande crise de drogue du 21e siècle ?

Fentanyl Japon

Selon une enquête explosive du média japonais Nikkei Asia, Nagoya — la tranquille ville industrielle coincée entre Tokyo et Osaka — serait aujourd’hui au cœur d’un trafic mondial de fentanyl orchestré par des trafiquants chinois.

Le fentanyl, l’arme silencieuse de la crise des opioïdes

Dérivé synthétique de l’opium, le fentanyl est 50 fois plus puissant que l’héroïne. En 2024, il a été responsable de près de 50 000 morts rien qu’aux États-Unis. Une overdose de quelques milligrammes suffit. La DEA américaine a déclaré la guerre à cette drogue depuis plusieurs années, accusant la Chine de fournir les précurseurs chimiques, et les cartels mexicains de les transformer en pilules mortelles à destination du marché US.

Un business plan qui commence à Nagoya

Tout commence avec deux citoyens chinois arrêtés en 2023 par les autorités américaines. L’enquête révèle que l’un d’eux dirigeait une société-écran à Nagoya. But de l’opération : utiliser le Japon comme plateforme logistique de transit des précurseurs chimiques, détourner les fonds et brouiller les pistes. C’est propre, discret, et — disons-le — assez malin.

Nagoya, souvent considérée comme la ville des salarymen et des chaînes d’assemblage Toyota, est ainsi devenue une plaque tournante invisible dans un circuit international : Chine → Japon → Mexique → États-Unis.

Le twist ? Les liens établis entre cette cellule et le tristement célèbre cartel de Sinaloa, qui gère ensuite la distribution du fentanyl, notamment vers New York.

Le Japon en ligne de mire de Washington ?

Jusqu’ici, les États-Unis pointaient du doigt la Chine, le Mexique et même le Canada pour leur laxisme face à la crise. Des surtaxes commerciales ont été imposées comme levier diplomatique. Mais si l’implication du Japon se confirme, Tokyo pourrait à son tour se retrouver dans le viseur de Washington.

Ce serait une première dans les relations nippo-américaines depuis des décennies.

Pékin contre-attaque… à moitié

De son côté, la Chine a annoncé en juin l’ajout de deux précurseurs à sa liste de substances contrôlées. Une tentative d’affichage de bonne volonté ? Peut-être. Pékin assure agir « de manière proactive » et selon les règles des conventions internationales. Mais dans les faits, la production souterraine continue à prospérer.

Le ministère chinois des Affaires étrangères dénonce les droits de douane américains comme une mesure « déraisonnable » et accuse Washington d’utiliser la crise du fentanyl comme prétexte à un bras de fer économique. Bienvenue dans le théâtre diplomatique 2.0, où chaque pilule illégale peut provoquer une guerre commerciale.

Un Japon entre silence, gêne et opportunisme

Le plus troublant dans cette affaire ? L’absence quasi totale de réaction des autorités japonaises. Pas de communiqué, pas de conférence de presse, pas de promesse de coopération.

Le Japon serait-il trop prudent pour froisser son allié américain ? Ou, pire, serait-il complice par négligence ?

Des analystes rappellent que le pays, souvent considéré comme ultra-strict sur la drogue (rappelons-nous l’affaire Pierre Taki, l’acteur viré pour quelques lignes de coke), pourrait être plus perméable qu’on ne l’imaginait à certains réseaux mafieux internationaux, surtout dans un contexte post-Covid où de nombreuses PME luttent pour survivre.

🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, X, E-mail ou via notre flux RSS.

Auteur/autrice : Louis Japon

Auteur #Actus, #BonsPlans, #Guides, #Culture, #Insolite chez dondon media. Chaque jours de nouveaux contenus en direct du #Japon et en français ! 🇫🇷💕🇯🇵

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *