Tiré de l’échelle de la parité, une seule femme d’un côté, un bataillon d’hommes de l’autre : le Japon reste scotché à la 118ᵉ place.

Tiré de l’échelle de la parité, une seule femme d’un côté, un bataillon d’hommes de l’autre : un symbole visuel criant pour un constat glaçant : le Japon reste scotché à la 118ᵉ place mondiale. Sur 148 pays, c’est pire que ses partenaires du G7.
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📰 À retenir : le Japon stagne à 118ᵉ place, bon élève en salaires et boulot, mais catastrophique dès qu’on parle de politique. Et tant que le tableau ne change pas, la parité restera une jolie fiction estampillée Nihon.
📉 Un petit pas en avant, un grand bond en arrière
Le WEF note des avancées timides :
- Indice global passé de 66,3 % à 66,6 % de parité atteinte.
- Participation économique des femmes en hausse (de 56,8 % à environ 61,3 %).
- Salaire estimé de femmes fixé à 59,2 % de celui des hommes, contre 58,3 % l’an passé.
- Plus de femmes en postes de management et législatifs (16,1 % vs 14,6 %) .
Mais patatras : en Political Empowerment, le Japon plonge de la 113ᵉ à la 125ᵉ place. Pourquoi ? Les femmes ne représentent plus que 10 % du nouveau Cabinet Ishiba — seulement 2 ministres femme sur 20, un retour en arrière choquant après les 5 de l’ère Kishida (25 %).
🇯🇵 Quelle démocratie ? Feu rouge sur la parité politique
Le Japon n’a jamais eu de Premier ministre femme. Le score en politique — un maigre 8,5 % — pèse lourd dans la balance .
Dans les élections récentes, les femmes ont certes gagné du terrain dans la Chambre basse, mais ce n’est « pas suffisant », glisse le WEF. Le politicien modèle : homme blanc, avec béret ou casquette, derrière un pupitre en bois… et c’est toujours le même scénario.
Le Cabinet Ishiba, fraîchement arrivé en octobre 2024, ne nomme que deux ministres femmes — Toshiko Abe et Junko Mihara — sur 20 portefeuilles.
G7 : le groupe dont on ne parle jamais
Voici le classement des pays du G7 sur l’indice Gender Gap :
Pays | Classement mondial |
---|---|
Royaume‑Uni | 4ᵉ |
Allemagne | 9ᵉ |
Canada | 32ᵉ |
France | 35ᵉ |
États‑Unis | 42ᵉ |
Italie | 85ᵉ |
Japon | 118ᵉ |
Le Japon boîte sérieusement derrière, occupant la dernière place du G7.
🎯 Et maintenant ? Peu de politique, beaucoup de postures
Emmanuel Macron envoie un ambassadeur, Olaf Scholz martèle un plan… au pays du sushi ? On prend les promesses de quotas à deux mains dès 2033. Le ministre limoge une femme, puis la remplace six semaines plus tard : comédie sans public.
Le WEF conclut que l’écart de genre ne se fermera qu’en 123 ans au rythme actuel, un témoignage cruel du retard global — et encore pire pour les femmes japonaises au sommet.
Souriez, la parité arrive… demain, peut‑être
Conclusion à l’ère des femmes ministres quasi invisibles : l’injonction à la parité n’est toujours que du vent dans les couloirs du pouvoir.
Alors qu’en Islande, le Président Naruhito s’émerveille devant le coup de force féministe de 1975, il reste l’un des rares à se poser la question . Dans la vraie vie politique, aucun politicien japonais ne semble prêt à poser la même question : “Comment on fait, déjà, pour avancer ?”
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