Découvrez les samouraïs, ces membres de la classe guerrière qui a gouverné le Japon féodal pendant près de 700 ans.
Les samouraïs étaient une caste d’officiers militaires héréditaires de la noblesse japonaise qui ont exercé leur influence dans le Japon féodal et jusqu’à leur abolition pendant l’ère Meiji dans les années 1870.
Ils étaient généralement employés par les grands propriétaires terriens féodaux, appelés daimyos, et disposaient de nombreux privilèges et d’un grand prestige social.
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Les samouraïs (侍) sont mentionnés pour la première fois dans un texte du 10ème siècle, le terme vient du verbe saburau qui signifie « servir ». Cette appellation est largement utilisée pour décrire les membres de la classe guerrière depuis le début de la période Edo, vers 1600.
Avant leur ascension politique, on désignait les guerriers japonais plutôt par les termes mono no fu, puis tsuwamono (強者) ou bushi (武士).
🗡️ De l’origine japonaise des samouraïs à nos jours
La classe de samouraï du Japon prend ses sources dans les archers montés et trouve son origine dans la volonté impériale de conquérir des terres des Aïnous à la fin de la période Nara.
Le Japon disposait alors d’une armée fondée sur la conscription depuis la bataille de Hakusukinoe en 663, au cours de laquelle la Chine des Tang et Silla ont vaincu le Japon et ont poussé ce dernier à se retirer de ses affaires en Corée, le Japon a lancé d’importantes réformes. L’une des plus importantes a été la réforme Taika du futur empereur Tenji.
Cette réforme a permis à l’aristocratie japonaise d’adopter la structure politique, la bureaucratie, la culture, la religion et la philosophie de la dynastie Tang. À travers le Code Taiho de 702, puis le Code Yoro, la population était tenue de se présenter régulièrement au recensement, qui préfigurait la conscription nationale.
En connaissant la répartition de la population, l’empereur Monmu a édicté une loi selon laquelle un adulte masculin sur trois ou quatre était enrôlé dans l’armée nationale sur le modèle du système chinois.
Ce système se révéla inefficace pour lutter contre les Aïnous, redoutables cavaliers. L’empereur décida en 792 de le dissoudre pour mettre en place un nouveau système appelé kondeisei constitué de jeunes cavaliers archers issus de milieux plus aisés.
De lourdes taxes privèrent dans les siècles à venir de nombreux paysans de leurs terres. Grâce à des accords de protection et à des mariages politiques, les aristocrates accumulent du pouvoir politique et finissent par dépasser l’aristocratie traditionnelle.
Les samouraï ont ensuite émergé comme une classe politique dirigeante sous le shogunat de Kamakura (1185-1333). Les clans les plus influents, à savoir les Minamoto et les Taira, ont alors défié l’autorité du gouvernement central et ont lutté pour prendre le contrôle de l’ensemble du pays.
Ils ont été des guerriers habiles lors des invasions mongoles au XIIIe siècle.
Avec l’émergence des armées modernes du XIXe siècle, les samouraïs sont devenus obsolètes et ont été remplacés par des soldats conscrits moins coûteux.
La restauration Meiji a mis fin à leur rôle féodal et leurs descendants se sont tournés vers des rôles professionnels et entrepreneuriaux. Leur héritage et leur culture continuent cependant d’être présents dans la société japonaise contemporaine.
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