🎌 La contraception au Japon

Au Japon, la contraception existe depuis au moins le XVIIe siècle, et son évolution a été influencée par les contextes politique et social.

contraception au Japon

Au Japon, vous trouverez une abondance de sex-shops, de festivals comme le Kanamara Matsuri axé sur la fertilité, et de magasins proposant une variété de contraceptifs tels que des préservatifs. Cependant, il est important de noter que le sujet de la contraception (避妊) reste encore largement considéré comme tabou.

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Pour en savoir davantage sur l’évolution de la contraception au Japon, continuez votre lecture ci-dessous.

La contraception d’hier au Japon

Avant la période Meiji, les formes courantes de contrôle des naissances (ou contraception) se basaient principalement sur l’avortement et les préservatifs :

japanese old condom

La création du code pénal japonais de 1880, et sa révision ultérieure en 1907, stipulaient que la peine pour l’avortement pouvait aller jusqu’à un an de prison.

La contraception orale, bien que connue dans les milieux aisés, n’a pas été largement diffusée avant l’entre-deux-guerres, lorsque le débat sur le contrôle des naissances a gagné le soutien et l’élan d’une partie des japonais.

Cette nouvelle méthode était cependant en opposition avec les objectifs des gouvernements militariste de l’époque de parvenir à une forte population afin d’établir le Japon comme une puissance internationale, qui ont prévalu, alors que le Japon se préparait à entrer dans la Seconde Guerre mondiale.

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La fin de la Seconde Guerre mondiale et la démilitarisation du Japon qui s’ensuivit ont amené le SCAP et les États-Unis à mettre l’accent sur la réduction de la population (par crainte d’une montée du communisme ou du militarisme qui constituerait une menace au Japon).

L’IVG a été autorisé en 1948 dans ce contexte et a laissé des traces assez mal vues dans la société japonaise : il y a été principalement utilisé par les médecins quand des mères étaient atteintes de maladie héréditaire. Et jusqu’au milieu des années 1990, des stérilisations forcées de femmes et d’hommes présentant des handicaps physiques ou mentaux ont aussi été monnaie courante au Japon.

De plus, après guerre, le gouvernement japonais freina longtemps l’introduction de la pilule, craignant que cela n’encourage le développement d’une sexualité débridée et un manque d’hygiène.

Le corps médical (gynécologues y compris) s’est aussi longtemps opposé à la légalisation de la pilule pour d’autres raisons. L’avortement est une des premières sources de revenus de bon nombre d’hôpitaux privés au Japon. De même pour le clergé bouddhiste qui y voit une manne financière dans bon nombre de temples dédiés aux enfants morts nés…

La contraception d’aujourd’hui au Japon

Aujourd’hui, les femmes au Japon peuvent se procurer divers types de contraceptifs dans les pharmacies, en ligne ou en ayant une prescription médicale dans une clinique.

Actuellement au Japon, il se pratique 200 000 avortements chaque année, et les mouvements anti avortement y sont quasi inexistants.

La grande majorité des femmes comme des hommes au Japon préfèrent le préservatif comme moyen de contraception. Et c’est en grande majorité l’homme qui achète les contraceptifs dans le foyer / couple au Japon.

Plusieurs décennies après sa légalisation, seulement quelques pourcents des Japonaises prennent la pilule. Ce contraceptif coûte cher aux femmes ou aux couples et est non remboursés.

contraception au japon visuel

La mise sur le marché de la pilule en 1999 ne s’est pas accompagnée d’une campagne de santé publique ou de l’apparition de cours d’éducation sexuelle au Japon. Les femmes y restent d’ailleurs assez réticentes car beaucoup ont l’idée que la pilule peut provoquer le cancer.

Notez que les pilules d’urgence ont elles été approuvées par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales du Japon en 2011, elles nécessitent une prescription médicale. De même les pilules abortives, qui permettent à une femme d’avorter sans intervention chirurgicale sont autorisées en fin d’année 2022.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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